Afin de mesurer les performances du module élévateur de tension (développant quelques dizaines de kV) il est nécessaire de mesurer la tension. Nous savons que le module est normalement utilisé pour des tasers, le courant doit donc être continu et pulsé (à une fréquence évidemment perceptible par le système nerveux humains). Seul souci : une sonde haute tension coûte 200€, ce qui n'est pas dans mon budget. Pour éviter de griller mon oscilloscope je vais donc devoir créer un pont diviseur de tension avec une haute résistance (car le module élévateur de tension est composé d'une série de condensateur dont la charge est régulée par la tension de claquage de quelques centimètres d'air, donc une résistance trop faible reviendrait à court-circuiter le circuit). À la manière d'une sonde haute tension, je vais brancher en série une haute résistance avec mon oscilloscope, ou bien un voltmètre. La résistance interne des deux outils est de 1 Mohm, il faut donc une résistance de 1 Gohm pour diviser la tension par 1000.
La première piste a été de fabriquer la résistance avec une durite remplie d'eau déminéralisée et fermée aux deux bouts par des électrodes en acier inoxydable, ce qui donne une résistance initiale de l'ordre de 5 Mohm/cm. Mais à ma grande surprise, l'eau déminéralisée arrive à retirer des ions de son milieu, oxydant les électrodes et augmentant la conductivité de la résistance après quelques heures, rendant inutilisable le montage faute de résultat stable dans le temps. Une tentative de sauver l'expérience a été de remplacer l'eau déminéralisée par de l'huile minérale fortement isolante, mais devant l'impossibilité de mesurer la résistance de ce nouveau montage, quelle que soit la longueur de durite choisie, je me suis résolu à acheter directement des résistances de 1 Gohm dans le commerce (mais je n'abandonne pas cette idée pour autant, d'autres expériences sont prévues). La résistance est recouverte de gaine thermo rétractable (visible en bleu sur la photo) afin d'éviter tout court circuit dû à un éventuel claquage de l'air ambiant.