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Arouna Darga est un professeur associé en ingénierie électrique à Sorbonne Université (UPMC) et chercheur à l'IPVF et au GeePs. Ce chercheur expérimenté dans les matériaux semi-conducteurs, leurs caractérisations et leurs modélisations pour le photovoltaïque (PV), applications optoélectroniques et de stockage a accepté de nous rencontrer. M.DARGA s'est montré disponible pour notre projet et il nous a rapidement accueilli dans son bureau à Polytech (batiment Esclangon, Paris VI). Il a pu répondre à nos questions et nous expliqué les principales possibilités pour fabriquer une cellules photovoltaïque. Les principales choses à savoir sur les matériaux qui composent une cellule photovoltaïque sont les suivantes :
Tout d'abord, un module photovoltaïque est capable de transformer directement de l'énergie portée par la lumière en énergie électrique grâce à l'effet photoélectrique. Le principe de l'effet photoélectrique a été appliqué dès 1839 par Antoine Becquerel et son fils Edmond Becquerel qui a noté qu'une chaîne d'éléments conducteurs d'électricité donnait naissance à une tension électrique spontanée quand elle était éclairée. M.DARGA nous conseille de lire le livre de Becquerel pour comprendre l'effet photoélectrique et les premières traces de sa mise en évidence. Réf: La Lumière : ses causes et ses effets. T.1 Sources de lumière [Texte imprimé] / par Edmond Becquerel. Cet ouvrage offre de bases solides pour la compréhension physique de l'effet photoélectrique.
D'autre part,la majorité des cellules photovoltaïques utilisent du silicium avec une jonction d'interface entre le Si dopé P et le Si dopé N permettant le mouvement de charges. On l'obtient par réduction à partir de silice. Le silicium de qualité photovoltaïque doit être purifié jusqu'à plus de 99,999 %. Un tel silicium est vendu sous forme de fines plaques d'épaisseur variables (en général 200 micromètres) qui sont appelées waffers. Le waffer est ensuite dopés avec des éléments chimiques le permettant (la plupart du temps :P, As, Sb ou B) pour obtenir du silicium semi-conducteur de type P ou N. Enfin, les wafers sont métallisés : des rubans de métal sont incrustés en surface et reliés à des contacts électriques (la plupart du temps en aluminium). Une fois métallisés les wafers sont devenus des cellules photovoltaïques.
Il existe différents types de cellules en silicium :
Le procédé de fabrication est précis et coûteux. Lors du refroidissement, le silicium fondu se solidifie en ne formant qu'un seul cristal de grande dimension. On découpe ensuite le cristal en fines tranches (waffers) qui donneront les cellules.
Pendant le refroidissement du silicium, il se forme plusieurs cristaux. La cellule photovoltaïque est d'aspect bleuté, mais pas uniforme, on distingue des motifs créés par les différents cristaux.
Les cellules photovoltaïques en silicium amorphe sont fabriquées par dépôts sous vide, à partir de plusieurs gaz, une des techniques les plus utilisées étant la PECVD. La cellule est gris très foncé. C'est la cellule des calculatrices et des montres dites « solaires ».
Remarques : Le rendement varie également en fonction de la manière par laquelle sont extraites les charges. Plus la surface de récupération des charges est grande, plus les pertes sont importantes.