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Voici notre article Latex issu du travail fourni à travers ce projet. Cet article synthétise un axe précis du projet : la caractérisation d'une cellule industrielle mystère et de la comparaison de son rendement avec d'autres cellules photovoltaïques.
Vous trouverez notre article ICI
Composition de l'équipe:
Encadrant et responsable de l'UE: CAVAILLES Adrien (adrien.cavailles@lkb.upmc.fr)
Description du projet:
Nous travaillons sur la conception ainsi que la construction de cellules photovoltaïques. Nous étudions trois cellules permettant de convertir la lumière en courant électrique par l'intermédiaire de l'effet photo-électrique. Nous comptons créer deux prototypes de cellules photovoltaiques différentes pour les comparer à une cellule industrielle.
Il ne faut pas confondre l'effet photoélectrique et l'effet photovoltaique.
D'une part, nous avons un concept historique qui est mis en évidence pour la premier fois en 1839 par Edmond Becquerel et son fils. Puis, de multiples travaux ont été nécessaires à la compréhension de l'effet photoélectrique. La connaissance que nous avons de ce phénomène aujourd'hui repose sur le travail de la communauté scientifique. Notamment, les travaux expérimentaux de Heinrich Hertz a la fin du XIXème siècle jusqu'à la célèbre explication d'Albert Einstein : le concept de particule de lumière, appelé aujourd'hui photon, et celle du quantum d'énergie initialement introduits par Max Planck en 1900. Einstein a expliqué que ce phénomène était provoqué par l'absorption de photons, les quanta de lumière, lors de l'interaction du matériau avec la lumière. Cette explication lui valut le prix Nobel de physique en 1921.
L'effet photoélectrique est un phénomène physique durant lequel un matériau, généralement métallique, émet des électrons lorsque le matériau est exposé à la lumière ou un rayonnement électromagnétique de fréquence suffisamment élevée; ce seuil de fréquence, non prévu par la mécanique classique, dépend du matériau.
D'autre part, la cellule photovoltaïque est un composant électronique, qui lorsqu'il est exposé au soleil, produit de l'électricité par l'intermédiaire de l'effet photoélectrique. La plupart des cellules photovoltaiques sont composés de semiconducteur. En effet les photons sont absorbés par le semi-conducteur, ce qui génère des paires électrons-trous et in fine un courant électrique. La cellule permet de convertir de la lumière en énergie électrique.
Généralement, on utilise directement un matériau dopé (silicium) en tant que semi-conducteur. Nous cherchons à comprendre le mécanisme à l'origine de la conversion.Pour cela, nous considérons le cas d'une cellule à base de silicium cristallin. La structure d'un semi-conducteur est présentée ci-dessous :
A l'état fondamental (T= 0 K) tous les électrons de la couche M du silicium se trouvent dans la *bande de valence* BV. La formation d'une bande résulte de l'interaction par résonance des 4 états d'hybridation sp3 des N atomes Si de tout l'échantillon. La largeur totale de la bande de valence est d'une dizaine d'eV. Vu le très grand nombre d'états qu'elle renferme, on peut la considérer comme un quasi continuum. L'énergie du bord supérieur de la BV est notée Ev.
La *bande de conduction* BC représente le premier état excité. Elle est vide à 0 K. Sa limite inférieure est notée Ec. La région comprise entre les bandes BV et BC s'appelle *bande interdite*, elle ne contient aucun état susceptible de recevoir un électron. A T ≠ 0, un certain nombre d'électrons sont excités thermiquement de BV vers BC. Aux n électrons excités dans BC correspond un nombre égal p de trous (ou défauts d'électrons) dans BV.
Si l'on introduit dans le réseau de silicium des atomes pentavalents tels que le phosphore ou l'arsenic, ils se placent en site de substitution. Quatre électrons sont utilisés pour les liaisons avec les Si voisins, le cinquième est très peu lié et a une très grande probabilité d'être excité vers BC. On a du silicium dopé N. Les niveaux électroniques correspondant aux atomes d'impureté sont situés dans la bande interdite et très proches de Ec. Il y a un nombre égal de charges positives sur les atomes donneurs (P ou As) et d'électrons dans la bande de conduction.
Si l'on introduit des atomes trivalents (bore), il manque maintenant un électron pour former les quatre liaisons autour de l'impureté. Un électron sera excité depuis BV pour combler cette lacune et il reste un trou dans BV. On a du silicium dopé P
Si un semi-conducteur est éclairé avec des photons d'énergie supérieure à la largeur de la bande interdite, ces photons sont absorbés et il en résulte l'excitation d'un certain nombre d'électrons de BV vers BC. Il reste des trous p dans BV. Mais rien ne permet de séparer les paires électron-trou ainsi formées, leur recombinaison est très rapide. On ne peut pas recueillir d'énergie électrique de cette façon. Il faut donc trouver un moyen de séparer les charges initialement formées. Ceci est réalisé dans un dispositif appelé jonction PN.
La jonction PN est le dispositif utilisé dans les cellules photovoltaïques. Une jonction PN est une zone où le dopage varie brusquement d'un dopage P à un dopage N. En mettant en contact la zone dopée P avec la zone dopée N, les électrons de la zone N diffusenet dans la zone P qui devient chargée négativement. La zone N devient chargée positivement. Il y a donc création d'un champ électrique
En effet, quand des photons sont absorbés dans la zone de charge d'espace, les paires électron-trou formées sont séparées par le champ électrique de la jonction qui fait migrer les électrons vers la région N et les trous vers la région P.On a généralement une couche mince de silicium p au-dessus d'une plaquette de silicium dopé N. En surface, un dépôt métallique en forme de peigne a pour rôle de recueillir les charges tout en laissant passer la lumière.
La séparation des paires électron-trou par le champ électrique de la jonction PN fait passer au travers de celle-ci un courant jg (courant généré par la lumière) depuis la région N vers la région P. Simultanément la région P se charge positivement et la région N négativement, créant ainsi une polarisation de la cellule qui en retour fait passer au travers de la jonction un courant inverse ji de signe opposé à celui de jg. S'il n'y a pas de connections extérieures, jg=ji. Par contre, si la cellule est reliée à un circuit d'utilisation simulé par une résistance de charge Ru, une partie de jg passe par le circuit extérieur (voir ci-dessus).
La cellule photovoltaïque avec la jonction PN est donc équivalente à un générateur de courant plus une diode.
Il est important de noter que la fabrication de jonctions PN coûte très cher et est églament très polluant. Même si les cellules à jonction PN ont des rendements qui sont plutôt bons, il faut les utiliser pendant 2 à 3 ans pour produire autant d'énergie qu'il a fallu pour les fabriquer.
Nous avons effectués une étude comparative des principaux modules photovoltaïques qui existent actuellement. Nous avons mis en évidence leurs caractéristiqyes ainsi que les avantages et inconvénients de chaque type de cellule.
Remarques : Le rendement varie également en fonction de la manière par laquelle sont extraites les charges. Plus la surface de récupération des charges est grande, plus les pertes sont importantes.
Cellule industrielle : Cellule silicium
Premier prototype : Cellule à cuivre (mise en évidence de l'effet photoélectrique)
Nous avons décidé de créer nous-même notre semi-conducteur à l'aide d'une plaque de cuivre. Pour cela, nous oxydons une plaque de cuivre par conduction thermique. Nous la chauffons à l'aide d'une plaque chauffante. La partie chauffée s'oxyde et ainsi une couche semi-conductrice se forme à la surface du cuivre. Pour générer une tension, nous disposerons deux plaques de cuivre (l'une oxydée et l'autre non) en parallèle dans un bain d'eau chaude et salée. En immergeant la plaque oxydée dans l'eau salée, les électrons se détacheront de celle-ci pour se diriger vers la plaque non oxydée. Nous créerons ainsi un flux d'électrons et donc un potentiel électrique entre les deux plaques.
Second prototype : Cellule à colorant (couches organiques)
Les cellules solaires à colorant sont des systèmes photoélectrochimiques qui imitent le processus de photosynthèse végétale ! Exposées à la lumière, elles produisent de l'électricité. Les cellules Graetzel sont faites à partir de jus de framboise. Ce jus possède un colorant (responsable de la couleur) très sensible à la lumière. Dès lors, que la cellule est éclairée par une lumière, le colorant excité va produire un photon. Ensuite, par un processus cyclique , un courant d’électrons et donc de l’électricité. Ces cellules présentent un taux de rendement assez faible, mais elles présentent un avantage considérable : malgré le faible éclairage (voir un éclairage indirect), elles produisent de l'électricité.
Vous trouvez ici les liens de toutes les pages concernant les différentes étapes de notre projet :
1) Différents protocoles d'études physiques des différentes cellules :
2) Cellule industrielle : études physiques :
3) Batterie solaire, cellule à cuivre :
5) Etude théorique: comparaison de nos cellules et la cellule industrielle :
Nous avons discuté avec Mr Darga à propos du projet. Il nous a lancé sur quelques pistes notamment sur celle d'un panneau solaire à colorants. Il nous a également permis de compléter notre étude comparative sur les moyens de transformer de la lumière en énergie électrique.