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Porteur du projet: Anabely Gutierrez — anabely
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Qu'est ce que c'est la Bioluminescence ?
La bioluminescence c'est la formation d'une lumière visible grâce aux réactions de quelques organismes vivants. Ce phénomène est répandu dans la nature et on peut l'observer en général dans une réaction biochimique naturelle, dans une réaction faite par les bactéries dans son milieu de vie (autour de sa biodiversité). Cette réaction est observé dans des milliers d’espèces d’organismes vivants tels que bactéries, protozoaires, champignons, annélides, cnidaires, mollusques, insectes et poissons. Le rôle de la bioluminescence varie suivant ces organismes. On note quatre fonctions principales : l’éclairage, l’appât, la protection, la communication avec le milieu.
Bioluminescence Biochimique.
Dans ce cas les organismes font de la fluorescence grâce à une protéine substrat (la luciférine) et la luciférase (enzyme biocatalyseur), lorsque c'est deux protéines se rencontrent, elles s'associent en un complexe qui catalyse la réaction d'oxydation de la luciférine en oxyluciférine en présence d’oxygène, d’ATP et de Mg2+ Cette oxydation fait passer la luciférine d'un état stable à un état excité et instable. La molécule retourne nouvellement à son état stable et émet un photon qui produit une lumière dans les spectres du bleu et du vert. Le complexe luciférine-luciférase se déssemble en générant une molécule de CO2. Les deux protéines sont alors disponibles pour un nouveau cycle de réaction. La lumière produite peut ensuite être réfléchie ou amplifiée par d’autres structures organiques. Ce processus a besoin d'énergie sous forme de six ATP pour chaque photon émis. De plus, il est crucial que le substrat ait la bonne chiralité : D(-) Luciférine pour que la réaction ait lieu.
Fig. 1 Réaction d'oxydo-réduction biochimique couplé à la luciférase (une enzyme) et la luciférine (son substrat).
Bioluminescence Bactérienne
Chez les bactéries, la luciférase catalyse l’oxydation de la riboflavine mononucléotide réduite (FMNH2) et une longue chaîne d’aldéhyde (R-CHO), générant une flavine oxydée (FMN), un acide gras (R-COOH), de l’eau (H2O) et de la lumière (490-500 nm).
R-CHO + FMNH2 + O2 –[LUCIFERASE] →FMN + R-COOH + H2O + LUMIERE à ~500 nm
Comment cette réaction est possible dans les bactéries ?
Dans les bactéries cette réaction est possible en activant les gènes correspondants en absence de lumière, ces gènes (cassette LuxR) activent :
La luciférine est constituée d'une flavine mononucléotide réduite (FNMH2) et d'un aldéhyde aliphatique de 8 à 14 atomes de carbone qui sert de cofacteur.
Fig.2: A. Schéma de la biosynthèse faite par la catalyse de l'oxydoréduction de la luciférase, le FMNH2 est oxydé en FMN et l'aldéhyde aliphatique est oxydé en acide gras. B. Image du gène LuxR exprimé dans une bactérie.
<note> Ce phénomène est historique!
La bioluminescence est connu depuis l’antiquité. Aristote (348-322 av JC) parlait déjà de lumière émise par des poissons morts et des moisissures. A partir de 1600 diverses recherches permirent d’établir que cette réaction mettait en jeu une enzyme (la luciférase), un substrat oxydable (la luciférine) ainsi que l’oxygène. Au XVIIe siècle, Francis Bacon (1561-1626), René Descartes (1596-1650), Robert Hooke (1635-1703), puis Isaac Newton (1642-1727) font remarquer que le feu n'est pas l'unique source de lumière, car l'eau de mer, disent-ils, luit parfois lorsqu'elle est agitée par le passage d'un navire.
</note>
Objectif
L’objectif c'est de faire une technique de transgenèse afin de créer une souche bioluminescente, grâce à l'expression du gène LuxR. Plus tard ces souches seront utilisés pour fabriquer des panneaux bioluminescents au GreenLab qui fonctionneront dans l'obscurité.
Principe
au CaCl2.
permettre l’expression du gène de résistance nouvellement incorporé (AmpR).
<note>L’ADN utilisé est un plasmide. Il s’agit d’éléments extra-chromosomiques circulaires capables de se répliquer (de 1 à 100 copies) dans la bactérie et d’être transmis dans les cellules filles lors de divisions cellulaires. Dans la nature, les plasmides peuvent être échangés entre différentes espèces de bactéries. Ces plasmides peuvent disséminer ainsi de nouvelles caractéristiques tels que des résistances aux antibiotiques ou encore de rendre les bactéries virulentes.</note>
Plasmide p-lux 117, pVH-luxO
Pour cette expérience nous allons utiliser le plasmide lux117. Celui-ci contient une origine de réplication (ori), un gène de résistance à l’antibiotique ampicilline (ampR) ainsi que l’opéron lux (un opéron est une unité de transcription) provenant de la bactérie Vibrio harveyi. Cet opéron contient 5 gènes, luxA à luxE. Ils codent pour les protéines impliquées dans la réaction de bioluminescence. Le gène ampR code pour une enzyme (la ß-lactamase) capable d’inactiver les antibiotiques de la famille des pénicillines en clivant une liaison du noyau ß-lactame. Seules les bactéries possédant le gène ampR sont capables de croître sur un milieu contenant de l’ampicilline (antibiotique). Les colonies seront alors blanches et fluorescentes dans l'obscurité.
Fig. 2 Carte de restriction de Lux117. L'opéron de Lux code pour la luciférase bactérienne ( luxAB ) et le complexe d'acide gras reductase ( luxCE ) qui est responsable de la biosynthèse pour la réaction luminescente.
Matériel:
Expérience
Préparation des cellules compétentes:
La première procédure c'est de rendre les bactéries compétentes (c'est à dire que l'on s'assure que son état physiologique garantira une efficacité maximum de transformation et ensuite on procédera à les transformer (insertion d'ADN de la luciférase).
<note important>Attention ! : Toutes les manipulations de type microbiologique se feront stérilement, inclus le matériel.</note>
vigoureusement à 37°C .
<note important>Attention : à partir de ce moment, la culture et le matériel à manipuler doit être froid sous la glace (~4°C)</note>
bactéries dans la glace.
<note important>Attention, il faut pipeter doucement et éviter d'aspirer les cellules dans la pipette elle-même.</note>
<note>Il est important que les solutions et les tubes soient gardés sur glace.Les cellules refroidies sont mises en contact d'une solution concentrée de chlorure de calcium. Le calcium chélate les phospholipides des membranes et participe à la rigidification des membranes à froid. De plus le calcium neutralise l'ADN transformant et lui permet de sédimenter au contact de la membrane avant son insertion dans la bactérie.</note>
La transformation:
<note warning>Précautions pour garder l’ADN plasmidique intact 1-mettre des gants pour ouvrir le tube (protection contre les nucléases) 2-Le refermer immédiatement après emploi 3-Conserver constamment ce tube sur la glace surtout lors du passage d’un poste de travail à l’autre 4-Ne pas chauffer le tube dans la main ; ne pas le mettre près de la flamme 5-Ne pas le renverser</note>
<note>Les membranes rigidifiées par la température basse et stabilisées par le CaCl2 vont s'ouvrir brièvement lors d'un choc thermique à 42 °C, et laisser passer l'ADN transformant. Les membranes se refermeront dès le choc thermique passé. Ce procédé est très destructeur et peu de bactéries y survivent, d'autre part peu de bactéries auront intégré un fragment d'ADN. La mortalité des cellules est très importante lors du choc thermique </note>
Déposer et étaler:
Résultats:
Conclusions:
Applications :
La bioluminescence peut-être utilisée également comme indicateur de l'activité métabolique cellulaire et ainsi surveiller l'activité biologique et la toxicité des polluants, dans les projets de biorémediation.
Pour quantifier l'activité métabolique on utilise la réaction de bioluminescence où elle fait intervenir 6 ATP pour chaque photon émis.
L'ATP, est un indicateur de réactions biochimiques au sein d'un organisme vivant. Plus il y a de l'ATP et plus les organismes fonctionnent correctement et moins il y a “propagation” de toxicité dans les cellules au cours du temps. l' l’ATP c'est donc le réactif limitant dans toutes les expériences de ce type de dosage.
D'autres applications s'inclinent aux biotechnologies vertes, qui ont utilisé le principe de cette transgenèse dans divers organismes tels que:
Références :
Le plasmide sera certainement fourni par l’Université de Genève qui possède la souche Vibrio Harveyi. Vibrio Harveyi c'est une bactérie très pathogène dans le milieu marin chez les vertébrés et invertébrés, cette bactérie cause également de la pathogenèse chez l'ormeau, dont son mécanisme est inconnu. Dû à sa virulence et à la protéine ORM4 (souche pathogène fluorescente), elle exprime de façon important sa fluorescence. <ff Arial>Réf: Construction of a stable GFP-tagged Vibrio harveyi strain for bacterial dynamics analysis of abalone infection Marie-Agnès Travers ;Annaïck Barbou; Nelly Le Goïc; Sylvain Huchette; Christine Paillard; Marcel Koken. FEMS Microbiology Letters, Volume 289, Issue 1, 1 December 2008, Pages 34–40. </ff>