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wiki:projets:construction_imprimante_3d

Ceci est une ancienne révision du document !



Construction: Imprimante 3D


Auteur: Fivos (Fivos.Pham@etu.sorbonne-universite.fr)

Voici dans ce wiki quelques éléments de la construction de mon imprimante 3d perso.
Dans une première partie je présente les éléments d'une imprimante 3d. J'ai essayer de résumer les choix que l'on rencontre dans la conception d'une imprimante 3d avec des exemples représentatifs et de la documentation qui m'a été très utile.
La seconde partie est mon journal de bord qui s'étend sur l'année 2022.
J'espère que cette documentation pourra aider des utilisateurs du Fablab SU qui souhaitent avoir une imprimante 3d à la maison ! Construire soit même son imprimante 3d plutôt qu'en acheter une permet de très bien la comprendre et est une bonne expérience au DIY. En avoir une à la maison permet de mener des projets perso quand celles du Fablab ne sont pas disponibles ou que l'on ne peut pas s'y rendre. Vous remarquerez que la plupart des pièces qui constituent la machine ont été imprimées au fablab, qui devient un peu un lieu de reproduction et de dissémination d'imprimantes 3d ;).


Part1: choix de constrcuctions

A. Mécanique

1.Structure

Petit rappel des faits:
Il existe plusieurs technologies d'impression 3D très différentes, FDM, SLA, SLS, etc. La plus simple à bricoler pour un amateur est l'impression FDM, “par dépôt de filament”, qui est aussi la moins précise et la moins coûteuse.
Son fonctionnement consiste à déposer petit à petit de la matière (plastique fondu, céramique, métal, chocolat, etc) dans l'espace. La matière plus ou moins liquéfiée sort sous pression de la tête d'impression via une buse, c'est l'extrusion. Pour obtenir la forme voulu, le dépôt se fait par le positionnement dans l'espace de la tête d'impression ou du plateau qui sert de base à l'impression. Un format STL contient des informations concernants les coordonnées de la surface approximée d'un objet 3D et peut être trouvé sur internet ou créé sur un logiciel. Un slicer convertit le fichier stl en une série de commande “gcode” compréhensible par l'imprimante, qui lui dicte chaque mouvement. En créant les lignes gcode, le slicer nous permet d'adopter les paramètres souhaités pour une impression.
La phase de création des fichiers STL et GCODE se déroule sur ordinateur et est la même pour quasiment toutes les imprimantes 3D du monde. Ce qui change d'une imprimante à l'autre est l'interprétation des lignes de commandes par le firmware intégré dans la carte mère de l'imprimante. Le firmware va réellement contenir les informations sur l'architecture de l'imprimante et ses caractéristiques de fonctionnement.
Par exemple, en rentrant des informations concernant l'architecture de notre imprimante sur le slicer et dans le firmware, les coordonnées crées et exécutés vont pouvoir correctement placer la buse/le plateau à chaque instant. En effet, il existe plusieurs systèmes de coordonnées et plusieurs système de placage possible dans l'espace, ils ont tous au minimum trois degrés de libertés ;

Parmi toute cette diversité, les imprimantes fonctionnant avec une architecture cartésienne sont de loin les plus courantes et aussi les plus simples à fabriquer.
Avec une imprimante cartésienne, trois moteurs animent trois axes linéaires. Chaque axe correspond à un axe de coordonnée cartésienne. Mais avec 2 composants à placer l'un par rapport à l'autre (la tête d'impression et le plateau), il est difficile de découpler les trois axes (certains mécanismes parallèles comme le Tripteron ou les Delta y parviennent). Pour construire une imprimante cartésienne, il faut donc empiler au minimum 2 axes l'un sur l'autre, ce qui engendre plusieurs configurations possible ; quelques exemples :

2.Guidage

Pour guider le mouvement linéaire, il existe énormément de système mécanique, la plupart ayant été conçu au XIXème siècle : mécanisme de Peaucellier, de Sarrus, de Watt… Grâce à la précision d'usinage moderne, les imprimantes 3d utilisent des unités simples de rail à bille, rail en queue d'aronde, tige à roulement linéaire…
Ces systèmes de guidages permettent un déplacement fluide, rapide et surtout sans jeu. Pour fabriquer ces guidage soi même, il faut avoir de sérieux moyens d'usinage (fraiseuse, tour à métaux), nous sommes donc forcés d'en acheter. On peut aussi en récupérer sur de vieux appareils comme des imprimantes papier, lecteurs cd, tiroirs à glissières… mais la précision ne sera pas forcément au rendez-vous!
Personnellement j'ai opté pour le système que commercialise openbuilds qui utilise des mini-roues (à billes) et des profilés d'alu “v-slot”. La rigidité qu'offre le système est excellente pour notre application. Le jeu peut être réglé grâce la fixation excentrique des mini-roues, un peu comme une came mécanique, mais le processus est assez fastidieux. Le prix est moyen par rapport aux autres systèmes de guidage, c'est surtout les profilés d'aluminium qui coûtent cher. Je me suis fourni chez l'entreprise systeal en région parisienne.
Exemples de réalisation avec le système “v-slot”:

3.entrainement

Afin de transformer le mouvement circulaire que fournissent les moteurs en mouvement linéaire, on peut utiliser divers mécanisme : vis-écrou, poulie-courroie, bielle-manivelle, pignon-crémaillère…
En impression 3d c'est surtout les systèmes vis-écrou et poulie-courroie qui sont utilisés, et dans de rares cas la crémaillère.

Chaque système à des avantages et des inconvénients, la vis permet une bonne rigidité et un placement précis pour des charges lourdes, la courroie offre la rapidité…
Personnellement j'ai choisit des vis pour tous les axes. Les vis et écrous destinés à la transformation du mouvement possèdent un filetage trapézoïdale “acme” qui est différent de celui qui sert à visser. Plus le pas de la vis est petit (respectivement plus le nombre de dents de la poulie ou de la crémaillère est grand), plus la précision est grande et la vitesse de transmission lente. Il existe des vis avec écrou simple mais aussi des vis à billes qui sont onéreuses et permettent un mouvement extrêmement fluide et sans jeu (les imprimantes du fablabs en sont équipées sur leur axe Z!).

4.tête d'impression

Là encore, la tête d'impression est difficile à fabriquer soi-même sans moyen d'usinage.
Elle est constituée de bas en haut : d'une buse, d'un bloc de chauffe, d'un heatbreak, d'un radiateur, d'un raccord pneumatique.

Un moteur pas à pas pousse (ou rétracte si l'on veut arrêter d'imprimer) le filament de matière dans un tube pneumatique, qui s'arrête au raccord pneumatique de la tête. Le filament passe dans le radiateur afin d'être maintenu froid et solide. Le heatbreak est le conduit qui mène le filament au bloc de chauffe. Le bloc de chauffe fond le filament, c'est un corps métallique constitué d'une résistante chauffante à 200°C et d'une thermistance qui capte la température. Enfin le filament fondu traverse la buse qui est une pièce en laiton ou acier percée à un diamètre inférieur à celui du filament, souvent entre 0.2 et 0.8 mm.
Ce schéma m'a beaucoup aidé car il existe plusieurs type de connexion entre le radiateur et la buse:

B. Électronique & informatique

  1. carte mère
  2. firmware

Part2: journal de bord

wiki/projets/construction_imprimante_3d.1662593332.txt.gz · Dernière modification: 2022/09/08 01:28 de Pham Fivos