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TurboCocco - 3e génération

Informations
  • Contacts : 
    • Alexandre Legou (alexandre.legou@etu.sorbonne-universite.fr)

    • Fanny Ludowicz (fanny.ludowicz@etu.sorbonne-université.fr)

  • Etudes : L3 Sciences de la Terre
  • Dates du projet : 26 janvier - 03 mai 2024
  • Encadrants :
    • Responsables de l'UE LU3ST062 : Loic Labrousse et Pierre Théry
    • Projet TurboCocco : Fabrice Minoletti

Sommaire 

Introduction 

  1. Présentation du capteur
  2. Déroulé du projet et résultats 

  3. Composition du sédiment étudié

  4. Incertitudes

  5. Pistes non-abouties

IV. Logiciels et machines utilisés

V. Perspectives

VI. Remerciements

Bibliographie 


Introduction 

Dans le cadre de la recherche en paléoclimatologie, Fabrice Minoletti étudie les coccolithes présents dans les sédiments calcaires pour tenter de reconstruire les climats passés. Pour cela, une partie de son travail consiste à réaliser des filtrations de coccolithes à partir d’une suspension sédimentaire dans de l’eau. Un des problèmes rencontrés est la saturation potentielle du filtre, qui peut être liée à une trop grande quantité de matière mise en suspension et à l’accumulation de matière sur le filtre à cause d'une sédimentation trop importante. Ces deux variables sont difficiles à contrôler de manière optimale. Les projets FabLab des années précédentes ont permis de développer un système de moteur avec hélice permettant, automatiquement, de remettre les particules en suspension et de remettre de l’eau dans la colonne quand celle-ci était devenue insuffisante. 

Afin d’améliorer le processus de filtration, Fabrice nous a demandé d’élaborer un système permettant de connaître en temps réel la quantité/charge de sédiments (donc potentiellement estimer la quantité de coccolithes) présente dans la colonne, afin de permettre à l’expérimentateur de savoir quand est-ce qu’il faut en rajouter car toutes les particules ont été filtrées. Une autre utilisation serait de savoir quand rallumer le moteur pour remettre en suspension les particules qui s’accumulent en trop sur le filtre. 

Pour ce faire, nous avons élaboré un système de mesure, basé sur un capteur de turbidité.

I. Objectifs 

  • En utilisant un capteur de turbidité, mettre en place un système de mesure en temps réel sous Arduino, qui soit adapté à une suspension sédimentaire. 

  • Caractériser et créer un modèle de la relation existante entre la turbidité et la charge sédimentaire d’une suspension sédimentaire donnée (ici pour un sédiment calcaire riche en coccolithes).

Remarque : Les objectifs du projets se sont affinés au fur et à mesure étant donné qu’il était difficile de prévoir le temps que prendrait chaque étape et donc ce qu’il était réellement possible de faire. Il est possible de voir l’avancée et la modification de ceux-ci au cours des semaines via le journal de bord.

II. Journal de bord

Journal de bord détaillé
26/01/2024 :

1. Capteur de turbidité

Caractéristiques du capteur :

  • Operating voltage: 5V DC

  • Operating Current: 40mA (MAX)

  • Response Time: <500ms

  • Insulation Resistance: 100M (Min)

  • Output Method: Analog

  • Analog output: 0-4.5V

  • Digital Output: High/Low level signal (you can adjust the threshold value by adjusting the potentiometer)

  • Operating Temperature: 5℃~90 ℃

  • Storage Temperature: -10℃~90℃

  • Weight: 30g

  • Adapter Dimensions: 38mm*28mm*10mm/1.5inches *1.1inches*0.4inches

Capteur non waterproof : maintenir la partie noire hors de l’eau

Principe : Le capteur mesure la turbidité, ce qui nous permet d'obtenir une valeur de voltage. Quand la turbidité augmente, le voltage diminue.

Mesure de la turbidité = mesure des particules en suspension avec rayon lumineux + détecteur de lumière réglé à 90° par rapport au faisceau -> modification de la quantité de lumière réfléchie en fonction de la quantité de particules en suspension

2. Projet

Utilité du projet : résoudre des problèmes de filtration des coccolithes. Les particules se déposent au fond et saturent la membrane. Il faut donc détecter quand est-ce que cela arrive (i.e quand est-ce que la turbidité est trop faible) pour que le moteur soit allumé.

Ce qu'on va devoir faire :

  • créer un programme permettant de mesurer la turbidité en solution
  • effectuer des mesures avec différents liquides (différentes granulométries, différentes natures des particules)
  • vérifier qu'on obtient les mêmes résultats avec différents capteurs (si ce n'est pas le cas on a un problème)
02/02/2024 : 

1. But à ce stade :

Déterminer les valeurs seuils pour lesquelles il y a plus assez de particules en suspension i.e. la membrane est saturée donc il faut allumer le moteur 

et/ou ?

Déterminer la quantité seuil de sédiments à mettre dans le tube pour ne pas saturer la membrane

>Le tout avec différents échantillons de sédiments 

2. Démarche :

  • Déterminer comment le turbidimètre marche :

IMG_0721.jpeg

Schéma explicatif du fonctionnement du capteur

   

Schéma du fonctionnement du capteur (https://how2electronics.com/)

> 2 broches se font face : l’une émettrice d’une source lumineuse, l’autre receveuse. La lumière émise se voit en partie réfléchie, ce qui est fonction de la turbidité du milieu extérieur entre les 2 broches. Le détecteur convertit la quantité de lumière transmise en une tension électrique comprise entre 0 et 5V. Plus le milieu est turbide, plus le voltage est bas

  • Déterminer l’étanchéité du montage : 

Montage capteur + tube blanc avec sédiment .jpg

Photo du tube monté avec le capteur de turbidité

Notre premier montage a pour but de calibrer et déterminer la sensibilité du capteur dans différente conditions. Il est composé d’un tube en plastique de 28 mm de circonférence (la même que le pourtour du capteur) et du capteur, inséré par l’ouverture. 

En remplissant le tube d’eau jusqu’au détecteur, nous voulions tester l'étanchéité du système. Le système n’est pas complètement étanche mais apparemment suffisamment pour que ça marche à la verticale sans trop le retourner : les pertes d’eau sont minimes.

  • Premières mesures dans différents milieux :

En tout premier lieu, nous voulions déterminer l’ordre de grandeur des mesures effectuées dans différentes conditions. 

Conditions de mesure voltage (en V) Commentaires
Air libre, salle éclairée 3.87 +/- 0.02

Si une source de lumière directe (flash de téléphone par exemple) est proche, les mesures peuvent augmenter d'environ 0,2 V. Sans lumière directe, mesures constantes.

Eau de Paris 4.50 +/- 0.02

Tube à la verticale, capteur immergé jusqu'au haut des broches

Les mesures du 09/02/2024 nous donnent des valeurs de 4,55 +/- 0,03 V. Il y a probablement des variabilités dans la composition de l’eau de Paris d’une semaine à l’autre.

Eau de Paris avec tube retourné 4.70

On ne sait pas à quoi l'augmentation est due. 

Hypothèse : à hauteur maximale, l'eau à la base des broches du capteur réfléchie aussi une partie de la lumière vers le capteur. 

Tableau récapitulatif des mesures de turbidité du jour

Indice de réfraction de l’air = 1,0002 

Indice de réfraction de l’eau = 1,333 (à 20°C et 589,3 nm)

3. Objectifs pour la suite 

  • Déterminer les valeurs de mesure de la turbidité dans l’eau déminéralisé et eau minérale 

  • Comprendre comment marche le montage écran LCD/ Breadboard/ Arduino et le mettre en place

IMG_0208.jpeg

Photo des premier tests

  • Déterminer la sensibilité du capteur en fonction de la masse de sédiment en solution avec une solution « test ».

  • Déterminer la réplicabilité des expériences/mesures

  • Faire des mesures/avoir des données avec les sédiments de LIMAGNE. + BLANC de mesure

  • Déterminer un protocole précis de mesure (quantité de solution = volume d’eau/volume sed)

09/02/2024 :

1. Problème avec l'écran LCD : l'éclairage s'allume mais seuls des rectangles blancs apparaissent, pas d'affichage autre, malgré différents codes testés. Problème à résoudre (tests avec un autre écran)

2. Mesures de turbidité : 

Eau minérale (Cristalline) : 4.57 V

Eau déminéralisée (prélevée dans la demi-journée des tests : 4.51 +/- 0,1 V

Tests avec eau déminéralisée + quantités variables de sédiments : 

  • 1ère mesure avec le bout d’une paille de sédiment dans un tube d’eau déminéralisée agité manuellement après ajout du sédiment : 4.46 +/- 0.02 V

  • 2e essai avec une plus grande quantité de sédiment : 

Temps (en secondes)

voltage (en V)

0

3.96 +/- 0.02 V

60

4.05

120

4.08

180

4.09

240

4.09

  • 3e essai avec le même tube (après nouvelle agitation) : 

Temps (en minutes)

voltage (en V)

0

3.85

17

4.25

26

4.28

35

4.45

3. Codes utilisés : 

Mesure de la turbidité :  

turbidité1
void setup() {
  Serial.begin(9600); //Baud rate: 9600
}
void loop() {
  int sensorValue = analogRead(A0);// read the input on analog pin 0:
  float voltage = sensorValue * (5.0 / 1024.0); // Convert the analog reading (which goes from 0 - 1023) to a voltage (0 - 5V):
  Serial.println(voltage); // print out the value you read:
  delay(500);
}

Code à tester sur un nouvel écran LCD :

Code Hello World LCD
#include "Wire.h"
#include "LiquidCrystal_I2C.h"


LiquidCrystal_I2C LCD(0x27,16,2); // définit le type d'ecran lcd 16 x 2


void setup() {
   LCD.init(); // initialisation de l'afficheur
   LCD.backlight();
   
   LCD.setCursor(1, 0);
   LCD.print("HELLO");
  
   LCD.setCursor(8, 1);
   LCD.print("WORLD");
}


void loop() {
   LCD.noDisplay();
   delay(1000);
   LCD.display();
   delay(1000);
}

16/02/2024 :

Pour aujourd’hui, nous avions plusieurs objectifs : 

  1. Tester un nouveaux code donné par Pierre Théry, qui marche déjà sur un projet différent, pour voir si un de nos composants est défectueux. 
  2. Trouver une solution pour exporter nos données de mesures dans le but d’en faire des graphiques.

Au début, nous avons refait une mesure de turbidité « test » avec l’eau déminéralisée de la semaine dernière, il s’est avéré qu’on retrouvait, dans des conditions similaires, quasiment la même valeur, soit 3.86 V. On en conclut que si les conditions de mesures sont « identiques », alors les mesures ont une reproductibilité fiable (en tout cas avec de l’eau déminéralisée). Aussi, on s’est rendu compte qu’il n’était sans doute pas essentiel d’utiliser de l’eau distillée « fraîche », à chaque fois pour faire le blanc, car il y a manifestement très peu de différence.

code « Pierre » fusionné avec « turbidité1 »
#include <LiquidCrystal_I2C.h>

LiquidCrystal_I2C lcd(0x3F, 16, 2); // Adresse I2C de l'écran LCD et les dimensions (16x2)

const float VOLTAGE_REFERENCE = 5.0; // Tension de référence de votre Arduino en volts

void setup() {
  Serial.begin(9600); //Baud rate: 9600
  lcd.begin(16, 2);
  lcd.backlight(); // Allumer le rétroéclairage de l'écran LCD
  lcd.print("Voltage: ");
  lcd.setCursor(0, 1);
  delay(5000); // Attendre 2 secondes pour que l'écran LCD démarre avant de continuer
}

void loop() {
  int sensorValue = analogRead(A0);// read the input on analog pin 0:
  float voltage = sensorValue * (5.0 / 1024.0); // Convert the analog reading (which goes from 0 - 1023) to a voltage (0 - 5V)
  Serial.println(voltage); // print out the value you read:

  // Afficher les valeurs sur l'écran LCD
  lcd.setCursor(7, 0);
  lcd.print("     "); // Effacer l'ancienne valeur
  lcd.setCursor(7, 0);
  lcd.print(voltage, 2); // Afficher le voltage avec 2 décimales

  lcd.setCursor(4, 1);
  lcd.print("     "); // Effacer l'ancienne valeur
  lcd.setCursor(4, 1);
  lcd.print(voltage, 2); // Afficher la voltage avec 2 décimales */
  
  delay(5000);
}

Le code donné par Pierre, fusionné avec le code « turbidité1 » s’est avéré non fonctionnel sur notre montage, alors qu’il l’est sur son montage d’origine. De plus, nous avons déterminé que notre écran fonctionne (en le branchant sur le montage de Pierre). Reste alors l’hypothèse du câblage ou de la Breadboard défectueux(se). Vraisemblablement, il y a un problème matériel (ce qui est peu probable), ou de compatibilité entre le code et les entrées du capteur qu’on n'arrive pas à déterminer, même après un long temps passé dessus.

WhatsApp Image 2024-02-19 à 16.06.40_4273e00a.jpg

En plus de trouver une solution pour l’écran LCD, qui nous fait pour l’instant perdre trop de temps, nous devons aussi déterminer comment exporter nos données. 

Pour ce faire, dans un premier temps on reprend le montage « simple » (qui marche), c’est-à-dire avec uniquement le capteur, connecté à l’Arduino avec le code « turbidité1 ».  Puis, plusieurs étapes sont nécessaires :

  • On veut d’abord modifier le code pour que la prise de donnée se fasse de manière séquencée. C’est à dire que nous voulons, pour le traitement des données sur tableur, les rendre moins denses et plus adaptées à la période de mesure.
    • Dans les 2 premières minutes : 1 mesure toute les 2 secondes (car après agitation la turbidité évolue vite dans un premier temps)
    • De 2 à 15 minutes : 1 mesure toutes les 30 secondes (dans cette période, la turbidité varie moins)
    • A partir de 15 minutes : 1 mesure toutes les 5 minutes (c’est la phase où la turbidité revient lentement à sa valeur d’origine)

Via nos recherches, nous sommes arrivés à modifier le code d’origine vers celui ci : 

Code « turbidité1 » modifié pour prendre en compte le temps de mesure, et la prise de données séquentielle en fonction du temps
// Déclaration des variables globales
unsigned long previousMillis = 0; // Variable pour stocker le temps du dernier déclenchement de mesure
int interval = 2000; // Intervalle initial de mesure (2 secondes)

void setup() {
  Serial.begin(9600); // Baud rate: 9600
}

void loop() {
  unsigned long currentMillis = millis(); // Permet d'obtenir le temps écoulé depuis le démarrage de la carte Arduino

  // Si le temps écoulé est supérieur à l'intervalle, il est temps de prendre une mesure
  if (currentMillis - previousMillis >= interval) {
    // Enregistrer le temps actuel comme dernier temps de mesure
    previousMillis = currentMillis;

    int sensorValue = analogRead(A0); // Lire la valeur du capteur de turbidité sur la broche analogique A0
    float voltage = sensorValue * (5.0 / 1024.0); // Convertir la valeur lue en tension

    // Afficher la valeur de tension mesurée
    Serial.println(voltage);

    // Consignes pour changer l'intervalle de mesure en fonction du temps écoulé
    if (currentMillis <= 120000) { // Pendant les 2 premières minutes (120 000 millisecondes)
      interval = 2000; // Faire une mesure toutes les 2 secondes
    } else if (currentMillis <= 900000) { // Jusqu'à 15 minutes (900 000 millisecondes)
      interval = 30000; // Faire une mesure toutes les 30 secondes
    } else {
      interval = 300000; // Après 15 minutes, faire une mesure toutes les 5 minutes
    }
  }
}

 

  • On veut aussi modifier le code pour mettre en forme les données qui s’affichent dans le moniteur en série. 

Les données de temps et de voltage se doivent d’être précédées de leur nature en haut de colonne dans serial monitor, les deux colonnes séparées par un espace.

-> Code inséré dans « void setup » :

Serial.println("Temps (en s) Voltage (en V)"); // Titres des colonnes avec un espace

-> Code inséré dans « void loop » : 

    // Afficher la durée écoulée et la valeur de tension mesurée
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.println(voltage);
  • Arrêter la période de mesure après un temps défini (ici test avec 2 minutes).

-> Code inséré dans la loop :

  // Arrêter le programme après 2 minutes (120 000 millisecondes)
  if (elapsedTime >= 120000) {
    exit(0); // Arrêter l'exécution du programme
  }
Code final pour l’instant avec modifications « Turbidité2 »
// Déclaration des variables globales
unsigned long startTime = 0; // Temps de démarrage du programme
unsigned long previousMillis = 0; // Variable pour stocker le temps du dernier déclenchement de mesure
int interval = 2000; // Intervalle initial de mesure (2 secondes)

void setup() {
  Serial.begin(9600); // Baud rate: 9600
  startTime = millis(); // Enregistrer le temps de démarrage
  Serial.println("Temps (en s) Voltage (en V)"); // Titres des colonnes séparées avec un espace
}

void loop() {
  unsigned long currentMillis = millis(); // Obtient le temps écoulé depuis le démarrage de la carte Arduino

  // Calcul du temps écoulé depuis le démarrage du programme
  unsigned long elapsedTime = currentMillis - startTime;

  // Si le temps écoulé est supérieur à l'intervalle, il est temps de prendre une mesure
  if (currentMillis - previousMillis >= interval) {
    // Enregistrer le temps actuel comme dernier temps de mesure
    previousMillis = currentMillis;

    int sensorValue = analogRead(A0); // Lire la valeur du capteur de turbidité sur la broche analogique A0
    float voltage = sensorValue * (5.0 / 1024.0); // Convertir la valeur lue en tension

    // Afficher la durée écoulée et la valeur de tension mesurée
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.println(voltage);

    // Consignes pour changer l'intervalle de mesure en fonction du temps écoulé
    if (elapsedTime <= 120000) { // Les 2 premières minutes (120 000 millisecondes)
      interval = 2000; // Mesurer toutes les 2 secondes
    } else if (elapsedTime <= 900000) { // Jusqu'à 15 minutes (900 000 millisecondes)
      interval = 30000; // Mesurer toutes les 30 secondes
    } else {
      interval = 300000; // Après 15 minutes, mesurer toutes les 5 minutes
    }
  }

  // Arrêter le programme après 2 minutes (120 000 millisecondes)
  if (elapsedTime >= 120000) {
    exit(0); // Arrêter l'exécution du programme
  }
}

 

Pour traiter nos données, on a découvert l’outil « serial plotter » sur Arduino, qui trace tout seul une courbe de mesure depuis l’initialisation du programme. Malheureusement, le format n’est pas du tout idéal. 

On s’est rabattu pour l’instant vers l’option : Exportation des données d’une période de mesure sur excel pour en faire un graphique. Effectivement, avec la relativement faible quantité de mesure qu’on obtient avec les modifications, c’est largement faisable. Surtout que le nombre de période de mesure ne sera pas conséquent. -> On a testé et ça marche assez bien !

Objectifs pour la suite :

  • Trouver une solution pour l’écran LCD.

Problème résolu le 19/02 : dans lcd.setCursor(), il fallait mettre (11, 0) pour que le premier chiffre apparaisse en 11e colonne et en 1ere ligne… les colonnes 1 à 10 de l’écran lcd étant occupée par le texte “turbidite:”

Code "Turbidité 3"
#include <Wire.h>
#include <LiquidCrystal_I2C.h>

LiquidCrystal_I2C lcd(0x3F, 16, 2); // Adresse I2C de l'écran LCD et les dimensions (16x2)

const float VOLTAGE_REFERENCE = 5.0; // Tension de référence de votre Arduino en volts

const int SENSOR_PIN = A0; // Broche analogique à laquelle est connecté le capteur

void setup() {
  Wire.begin();
  lcd.begin(16, 2);
  lcd.backlight(); // Allumer le rétroéclairage de l'écran LCD
  lcd.print("Turbidite: ");

  delay(2000); // Attendre 2 secondes pour que l'écran LCD démarre avant de continuer
}

void loop() {
  int sensorValue = analogRead(SENSOR_PIN); // Lecture de la valeur analogique du capteur

  // Convertir la valeur analogique en tension
  float voltage = sensorValue * (5.0/1024.0) ; 

 

  // Afficher les valeurs sur l'écran LCD
  Serial.println("voltage (v)");
  Serial.println(voltage);
  Serial.println();
  lcd.setCursor(11, 0); //affiche le voltage a la 11eme colonne
  lcd.print("      "); // Effacer l'ancienne valeur
  lcd.setCursor(11, 0);
  lcd.print(voltage, 2); // Afficher la turbidité en volts avec 2 décimales

  
  delay(500); // Délai entre chaque lecture pour éviter les rafraîchissements trop rapides
}

Turbidité2024.jpg

  • Tester la constance des mesures avec la même concentration de sédiment.
  • Trouver comment exporter facilement des données sur Excel.
  • Commencer à faire les prises de données « calibrations » à différentes concentrations de sédiments pour obtenir des graphiques.
01/03/2024 :

1. Nous avons tout d'abord commencé par insérer le code "turbidité 3" dans le code "turbidité 2" afin d'afficher les valeurs sur l'écran LCD mais aussi dans le logiciel Arduino :

Code "turbidité 4"
#include <Wire.h>
#include <LiquidCrystal_I2C.h>

LiquidCrystal_I2C lcd(0x3F, 16, 2); // Adresse I2C de l'écran LCD et les dimensions (16x2)

const float VOLTAGE_REFERENCE = 5.0; // Tension de référence de votre Arduino en volts

const int SENSOR_PIN = A0; // Broche analogique à laquelle est connecté le capteur

// Déclaration des variables globales
 unsigned long startTime = 0; // Temps de démarrage du programme
unsigned long previousMillis = 0; // Variable pour stocker le temps du dernier déclenchement de mesure
int interval = 2000; // Intervalle initial de mesure (2 secondes)

void setup() {
  Wire.begin();
  lcd.begin(16, 2);
  lcd.backlight(); // Allumer le rétroéclairage de l'écran LCD
  lcd.print("Turbidite: ");

  delay(2000); // Attendre 2 secondes pour que l'écran LCD démarre avant de continuer

  Serial.begin(9600); // Baud rate: 9600
  startTime = millis(); // Enregistrer le temps de démarrage
  Serial.println("T V"); // Titres des colonnes séparées avec un espace
}

void loop() {
  unsigned long currentMillis = millis(); // Obtient le temps écoulé depuis le démarrage de la carte Arduino

  // Calcul du temps écoulé depuis le démarrage du programme
  unsigned long elapsedTime = currentMillis - startTime;
  // Si le temps écoulé est supérieur à l'intervalle, il est temps de prendre une mesure
  if (currentMillis - previousMillis >= interval) {
    // Enregistrer le temps actuel comme dernier temps de mesure
    previousMillis = currentMillis;

    int sensorValue = analogRead(A0); // Lire la valeur du capteur de turbidité sur la broche analogique A0
    float voltage = sensorValue * (5.0 / 1024.0); // Convertir la valeur lue en tension
    
    // Afficher la durée écoulée et la valeur de tension mesurée
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.println(voltage);
    
    // Consignes pour changer l'intervalle de mesure en fonction du temps écoulé
    if (elapsedTime <= 120000) { // Les 2 premières minutes (120 000 millisecondes)
      interval = 2000; // Mesurer toutes les 2 secondes
   } else if (elapsedTime <= 900000) { // Jusqu'à 15 minutes (900 000 millisecondes)
      interval = 30000; // Mesurer toutes les 30 secondes
    } else {
     interval = 300000; // Après 15 minutes, mesurer toutes les 5 minutes
    }
    
   // Afficher les valeurs sur l'écran LCD
   lcd.setCursor(11, 0); //affiche le voltage a la 11eme colonne
   lcd.print("      "); // Effacer l'ancienne valeur
   lcd.setCursor(11, 0);
   lcd.print(voltage, 2); // Afficher la force en newtons avec 2 décimales
   
   delay(500); // Délai entre chaque lecture pour éviter les rafraîchissements trop rapides
  }
  
  // Arrêter le programme après 45 minutes (2 700 000 millisecondes)
  if (elapsedTime >= 2700000) {
    exit(0); // Arrêter l'exécution du programme
  }
}

Problème : le montage avec l'écran LCD modifie considérablement nos mesures de turbidité. Il y a probablement des interférences entre le capteur et l'écran. Nous décidons donc de ne pas utiliser l'écran LCD pour le moment (après tant de travail dessus !) et de nous limiter au montage "simple".

2. Nous avons ensuite cherché à exporter nos données afin de pouvoir tracer des courbes sur Excel. Pour cela nous avons téléchargé le logiciel CoolTerm (gratuit). 

Mode d'emploi :

  • Upload le programme sur la carte Arduino reliée au capteur
  • Ouvrir le logiciel CoolTerm puis aller dans Connection -> Capture to Text/Binary file -> Start. Cela permet d'enregistrer le fichier en version .txt
  • Cliquer ensuite sur Connect
  • Si la fenêtre Serial Monitor est bien fermée dans Arduino, les valeurs apparaissent sur le logiciel CoolTerm
  • On peut arrêter les mesures en cliquant sur Disconnect.

Il faut ensuite ouvrir le fichier .txt dans Excel en veillant à bien choisir les tabulations et les espaces comme séparateurs, afin d'obtenir les valeurs de temps et de voltage dans deux colonnes séparées.

image.png

Après avoir remplacé les points par des virgules, on peut tracer la courbe Voltage = f(Temps). Un premier test avec le tube du 16/02 nous donne la courbe suivante : 

image.png

3. Nous pouvons enfin passer à une vraie phase de mesures avec une quantité exacte de sédiment. Nous avons prélevé 0,52 mg de sédiment de Limagnes et l'avons inséré dans 52 mL d'eau fraîchement déminéralisée, afin d'obtenir une concentration équivalente à 1 mg de sédiment pour 100 mL d'eau. 

Problème : le capteur n'est pas assez précis pour mesurer une aussi faible concentration. Aucune variation, autre que celle par défaut du capteur, n'était donc observable. Après discussion avec notre encadrant, nous avons décidé de ne pas descendre en dessous de 1 mg/100 mL. 

Objectifs pour la suite :

  • Réaliser une solution mère à Qmère = 2g/20mL de sédiment
  • Effectuer des mesures pour Qlow = 1 mg/mL de sédiment 
  • Effectuer des mesures pour Qhigh = à déterminer pour que ce soit saturant
  • Effectuer des mesures à différentes concentrations intermédiaires
  • Tracer une courbe v = f(Q) :

Courbe V f(Q) .JPG

Hypothèses pour l'allure de la courbe 

  • Reproduire le processus sur différents sédiments ?
08/03/2024 :

Pour aujourd’hui les objectifs étaient :

  • Réaliser une solution mère à Qmère = 2g/20mL de sédiment, qui servira à effectuer des dilutions à différentes concentrations en sédiment.
  • Effectuer des mesures pour Qlow = 1 mg/mL de sédiment
  • Effectuer des mesures pour Qhigh = à déterminer pour que ce soit saturant
  • Effectuer des mesures à différentes concentrations intermédiaires
  • Tracer une courbe v = f(Q)

But : Déterminer le lien entre la concentration de sédiment en solution et la valeur de la turbidité, pour définir la plage des conditions de mesure du capteur.

1. D’abord, nous avons donc réalisé la solution mère à Qmère = 0,1 g.L-1, soit 5,2 g de sédiment pour 52mL d’eau.

Pour ce faire, nous avons suivi ce protocole :

  • Broyer un échantillon de Limagne à l’aide d’un mortier en agate

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  • Peser exactement 5,2 g de broyat à l’aide d’une balance de précision

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  • Mesurer le volume que représente 5.2 g d’échantillon broyé à l’aide d’une éprouvette graduée.                                 V poudre mère = 5.5 mL

  • Transvaser la poudre dans un bécher de 250 mL

  • Ajouter exactement 46.5mL d’eau déminéralisée dans le bécher.

  • Recouvrir le bécher de parafilm pour éviter l’évaporation de l’eau.

2. Une fois la solution mère obtenue, nous avons réalisé une série de calculs à l’aide d’Excel pour déterminer le volume à prélever pour réaliser les dilutions aux Q désirées.

En sachant que C1*V1=C2*V2, on a V1=(C2*V2)/C1 

> Avec C1=Qmère ; V1=volume à prélever ; Qdésirée ; V2=volume désiré dans un tube de mesure = 52mL

Calculs de volume à prélever et de volume à compléter par de l’eau déminéralisée :

image.png

3. A la suite de cela, nous avons réalisé les premières mesures de turbidité à 4 concentrations différentes. 

En partant de notre mesure de la semaine dernière, à Q=1.10-5g.mL-1 qui n’avait pas influencé la turbidité de la solution (dans la limite de notre capteur), nous avons choisi de “déblayer” le terrain en faisant 3 autres mesures espacées d’un facteur 10, de concentration.

→ Cela correspond aux valeurs Q1, Q2 et Q3 dans le tableur.

Protocole suivi pour réaliser ces mesures :

  • Faire la mesure du blanc avec un tube de mesure rempli uniquement d’eau déminéralisée (52 mL)

  • Prendre un autre tube de mesure vide.

  • Agiter le bécher contenant la solution mère pour homogénéiser la solution.

  • Prélever à l’aide d’une pipette de précision le volume de solution mère nécessaire pour obtenir la concentration en sédiment désiré.

  • Dans un tube de mesure à bouchon bleu, ajouter le volume de solution mère prélevé.

  • Compléter avec de l’eau déminéralisée pour obtenir un volume final de mesure d'exactement 52mL.

  • Placer le capteur de turbidité sur le tube de mesure

  • Lancer le programme pour effectuer une mesure toutes les 500 ms

  • Agiter le tube de mesure pour homogénéiser

  • Prendre la première mesure de voltage immédiatement après que le mélange a été effectué

Blanc avec eau déminéralisée = 4.64 V

Une fois les 3 mesures effectuées, nous avons tracé la courbe v = f(Q)

Courbe obtenue :

IMG_0765.jpeg

Cela nous donne une première idée de la relation concentration en sédiment-turbidité.

On remarque que pour une concentration de 10-2 g.mL-1, le voltage mesuré (= 0,59 V) approche fortement du voltage pour une occlusion totale du capteur (qui avait été mesuré aux alentours de  précédemment).

On va donc considérer que notre “Qhigh” est atteint

Aussi, nous devons réaliser des mesures supplémentaires entre les Q1, Q2 et Q3 pour ajouter des points à notre courbe et avoir une meilleure idée de la relation Concentration-Voltage( = 1/turbidité).

4. Dans un deuxième temps, Fabrice nous a proposé de réaliser un frottis avec un petit volume de notre solution mère pour qu’on ait une meilleure idée des éléments qui la compose. Notamment, l’idée était d’obtenir un ordre de grandeur de la granulométrie.

Après le frottis réalisé, on a pu observer la lame au microscope optique en lumière polarisée analysée.

Eléments observés :

  • fragments de coccolithes

  • coccolithes 

  • coccosphères

  • amas de calcite

Ordre de grandeur de la granulométrie : 5 μm (intervalle de 2μm pour les fragments à 50 μm pour les amas)

Objectifs suivants :

  • Réaliser des photos du frottis

  • Compléter la courbe v=f(Q) avec des Qintermédiaires

15/03/2024 :

Notre objectif du jour était de déterminer plusieurs Qintermédiaires afin de pouvoir tracer une courbe v = f(Q) ayant une allure plus proche de la réalité et de vérifier que notre valeur Qhigh est la bonne.

1. Tout d'abord nous avons dilué le volume de solution-mère restant Vmère restant = 46,23 mL car la quantité de dépôts dans le fond du bécher rendait le pipetage de plus en plus compliqué.

Nous avons ainsi obtenu une solution-mère diluée de Vmère diluée = 100,78 mL et à Qmère diluée = 0,05 g/mL.

2. Nous avons ensuite préparé différents tubes à différentes charges de sédiments et mesuré le voltage dans chacun d'eux.

image.png

Cela nous a donc permis de compléter la courbe v = f(Q) :

On remarque que la courbe a une allure logarithmique inverse et non pas linéaire comme nous pouvions le penser avec nos mesures de la semaine dernière seulement. De plus, la mesure de turbidité effectuée à Q = 1,2 x 10-2 g/mL nous permet de confirmer que cela correspond bien à la valeur Qhigh pour laquelle le capteur est quasiment saturé.

3. Pour la suite, nous allons devoir effectuer de nouvelles mesures afin de vérifier que notre protocole est réplicable et que nous obtenons toujours la même courbe. Pour ce faire, nous avons décidé de préparer 11 solutions de concentrations variables qui devraient nous permettre d'obtenir une courbe propre : 

image.png

En préparant chaque solution 3 fois, nous pourrons ainsi déterminer l'écart-type sur chaque mesure de turbidité et vérifier que nos mesures sont reproductibles.

Pour cela, nous allons préparer une nouvelle solution-mère à 0,025 g/mL. Nous allons donc utiliser 292 mL de solution mère minimum. Il nous faudra donc préparer un volume de solution-mère suffisant pour nous permettre de réaliser nos tubes dans des conditions optimales ainsi que d'utiliser un barreau aimanté pour avoir une solution homogène en permanence (et pas remuée manuellement comme nous l'avons fait jusque là). Ainsi, pour un volume Vmère2 = 400 mL, nous allons avoir besoin d'une masse de sédiments telle que m = Qmère,2/Vmère,2 = 10 g.

Objectifs suivants :

  • Réaliser un cache opaque noir afin de permettre d'avoir une turbidité à blanc fixe et indépendante des conditions lumineuses extérieures
  • Déterminer un protocole fixe à effectuer pour les mesures
  • Préparer une solution mère unique avec un grand volume que nous pourrons utiliser pour réaliser tous nos tubes d'une traite (dans un grand bécher et avec un barreau aimanté)
  • Déterminer et préciser toutes les incertitudes, sources d'erreur et de variation de notre protocole
22/03/2024 :

1. Dans un premier temps, nous avons mis en place un protocole expérimental pour réaliser nos futurs courbes :

Protocole expérimental

A. Préparation de la solution mère

  1. Broyer l’échantillon de sédiment que l’on souhaite étudier dans un mortier en agate nettoyé

  2. Peser avec une balance de précision la masse de sédiment souhaitée

  3. Mettre la poudre dans une éprouvette graduée et mesurer le volume correspondant

  4. Transvaser la poudre dans un bécher

  5. Mesurer le volume d’eau déminéralisée à ajouter pour obtenir le volume final désiré pour la solution mère dans la même éprouvette graduée que pour l’étape 3 (cela permet de récupérer le reste de poudre)

  6. Ajouter l’eau dans le bécher contenant le sédiment

  7. Passer le bécher dans un bain à ultra son pour homogénéiser au maximum la granulométrie de la solution
  8. Recouvrir le bécher de parafilm pour éviter l’évaporation de la solution mère

B. Préparation des tubes et mesures

  1. Prendre un tube approprié et le nettoyer avec de l’eau Δ et le sécher 

  2. Faire le blanc (avec de l’eau Δ) dans les bonnes conditions (c’est à dire avec un cache en aluminum pour être dans le noir) et vérifer qu’on obtient un voltage de 4,52±0,02V

  3. répéter l’étape 1

  4. Prélever le volume nécessaire de solution mère et le volume d’eau correspondant (cf tableur excel) et les ajouter dans le tube

  5. Positionner le capteur sur le tube (vérifier que les broches sont complètement immergées)

  6. Faire la mesure dans les bonnes conditions : 

    1. mettre de l’aluminium autour du tube afin que ce soit complètement à l’obscurité

    2. agiter le tube 3 fois

    3. relever la mesure au moment où le tube est posé à la verticale

  7. Entrer la valeur de voltage mesurée dans le tableur excel

  8. répéter 2 fois les étapes 3 à 7 pour un même concentration

Faire les étapes 3 à 8 pour toutes les concentration dans le but d’obtenir une courbe final avec un écart type pour chaque mesure

Remarque : Nous avons choisi d'utiliser de l'aluminium pour assurer des condition sans lumière lors des mesures

2. Ensuite, nous avons réalisé la solution mère qui nous servira à réaliser les mesures nécessaires pour produire 3 courbes v=f(Q)

Solution mère à 0.025g.mL-1 dans un volume de 400mL au total et pour une masse en sédiment de 10g :


3. A la suite de ça, nous avons réalisé la suite du protocole expérimental jusqu'à obtenir une première courbe.

IMG_0546.jpeg

Mesure du blanc : 4.52 V

Données obtenues pour la courbe 1 : 

IMG_0775.jpeg

Allure de la courbe 1 :

image.png

Objectifs suivants :

  • Réaliser les courbes 2 et 3 pour pouvoir avoir un écart-type
  • identifier précisément toutes les sources d'erreurs du protocole
  • faire des photos des montages pour les ajouter au wiki
  • faire des photos du frottis de Limagne pour illustrer nos propos
19/03/2024 :

1. Notre objectif du jour était d'effectuer les mesures de turbidité restantes. Après discussion avec Fabrice Minoletti pour qui nous réalisons ce projet, nous avons décider de ne pas réaliser 3 fois les mesures pour chaque concentration mais d'en réaliser 10 à trois concentrations différentes afin de pouvoir déterminer un écart-type moyen en chaque point. Nous avons donc décider de réaliser ces mesures à Q3 = 5x10-4 g/mL, Q5 = 2x10-3 g/mL et Q7 = 4x10-3 g/mL car ces points sont situés dans la partie de la courbe où le capteur est très sensible à des changements de turbidité. Nous avons ainsi réutilisé le même protocole que la semaine dernière pour réaliser nos solutions filles et effectuer nos mesures avec un cache en aluminium.

Nous avons obtenu les résultats suivant : 

image.png

L'écart-type moyen sur ces mesures est de 0.044 V ce qui est faible compte-tenu de la sensibilité de notre capteur. On peut donc en déduire que notre protocole est bien reproductible et que les variations sont faibles. De plus, l'écart-type est similaire à ces 3 concentrations donc nous pouvons supposer qu'il le sera également à d'autres charges sédimentaires. Ainsi, nous pouvons ajouter l'écart-type sur notre courbe v = f(Q) : 

image.png

Nous avons également tracé la courbe de tendance grâce à Excel. Celle-ci s'apparente à une polynomiale de degré 4 dont l'équation pourra être utilisé pour prédire le résultat de potentielles mesures à différentes concentrations et donc calibrer le capteur en g/mL de charge sédimentaire.

2. Nous avons par ailleurs réalisé un nouveau frottis avec notre solution mère, afin de déterminer précisément la nature des éléments présents dedans. 

Protocole frottis
  • Prendre une lame de verre propre
  • La lécher des deux côtés
  • Poser la lame sur une plaque chauffante à 50°C
  • Déposer quelques gouttes d'eau déminéralisée sur la lame
  • Déposer quelques gouttes de solution dans l'eau et bien étaler en pipetant dedans
  • Laisser sécher pendant au moins 10 minutes
  • Mettre un point de colle optique sur une lamelle
  • Déposer la lamelle sur la lame et mettre le tout sur la plaque chauffante en veillant à ce que la colle s'étale bien
  • Mettre sous une lampe UV

Nous avons ensuite observé le résultat de notre frottis au microscope et pu identifier les fragments présents dans notre solution.

Éléments observés : 

  • Coccolithes de taille allant de 3,5 à 4 µm
  • Coccosphères de 6-7 µm
  • Oxydes de fer

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Photo du frottis de Ste Marguerite broyé puis passé aux ultrasons, observé au MO

Objectifs suivants :

  • Lister toutes les incertitudes de notre protocole
  • Calculer la variance de nos mesures 
  • Mol affiche la concentration de la solution (équation de la forme Q = valeur numérique + résidu systématique)
05/04/2024 :

1. Nous avons commencé par lister toutes les sources d'incertitudes de notre protocole, dans un soucis de clarification.

Liste des incertitudes :

  • Notre solution-mère n’est pas parfaitement homogène : des grosses particules sédimentaires sont présentes dans le fond du bécher et en suspension. Ainsi, lors du pipetage, ces grosses particules ont une faible probabilité d’être pipettées, donc la solution dans le tube est toujours légèrement moins concentrée qu’en théorie. De plus, les grosses particules peuvent bloquer le cône de la pipette et donc modifier le volume prélevé (cette incertitude peut être enlevée en faisant suffisamment attention ?)

  • Incertitudes liées à la pipette elle-même

  • A chaque fois, nous avons rempli le tube jusqu’au trait de jauge. Le volume n’était donc pas parfaitement exact mais toujours suffisant pour que les broches du capteur soient totalement immergées, afin que les mesures se fassent dans des conditions optimales. La seule conséquence est donc liée à une faible variation de la charge sédimentaire dans notre tube.

  • L’obscurité a été faite grâce à un cache en aluminium qui ne peut pas garantir une obscurité idéale. Pour avoir des conditions parfaites, il aurait fallu se mettre dans une pièce complètement noire ou créer un cache noir sur mesure.

  • Un seul capteur a été utilisé. Nous n’avons donc pas testé la reproductibilité de notre protocole avec un autre capteur similaire

  • Dans des conditions constantes, il y a une variation de 0,02 V environ, qui est dûe au capteur.

  • incertitudes liées à l’expérimentateur

  • Lecture de la mesure : les mesures se font toutes les 500 ms. Or on lit la mesure avec à plus ou moins une seconde d’écart près après le dépôt du tube dans le portoir. Cependant, cela ne change pas réellement la valeur de turbidité notée car il n’y a pas de variation significative dans les premières secondes.

2. Modélisation, sortie Arduino

Il s'est avéré que notre équation de modélisation (polynôme d'ordre 4) pour notre courbe V = f(Q) présentait plusieurs inconvénients. D'abord, à la différence de modèles comme une exponentielle ou un logarithme, un polynôme d'ordre 4 ne peut pas être rapproché à une réelle signification physique (exemple : la décroissance radioactive pour une exponentielle). Aussi, il est presque impossible de résoudre l'équation.

Nous voulions adapter notre programme sous Arduino pour que les mesures en volt soient automatiquement converties en charge sédimentaire. Or, il est impossible de trouver x dans l'équation modèle : 

y = 6*10^8x^4 - 2*10^7x^3 + 273764x^2 - 1685,8x + 4,5528

avec x = inconnue = charge sédimentaire ; y = Voltage. 

Une première approche serait de mettre la charge en ordonnée et le voltage en abscisse, ce qui rendrait la conversion possible en sortie Arduino.

D'un autre côté, nous avons essayé d'adapter notre courbe au modèle exponentiel mais le logiciel Excel ne permet pas de modifier soi-même les paramètres. En passant par le logiciel R, nous voulions voir si le modèle exponentielle ajusté au maximum pourrait convenir.

Code de la courbe sous R
library(minpack.lm)
library(ggplot2)

y <- c(data3$Q)
x <- c(data3$V)

start_values <- c(a=4, b=2)
fit <- nls(y ~ a * exp(b * x),
           start = start_values,
           algorithm = "port",
           control = nls.control(maxiter = 1000))
summary(fit)

# plotting
ggplot(data.frame(x, y), aes(x, y)) +
  geom_point(size=3) +
  geom_smooth(aes(x, predict(fit, newdata = data.frame(x))), se=FALSE, size=1, color="blue") +
  ggtitle("Suivi de la concentration en sédiment de Limagne en fonction du voltage") +
  xlab("Voltage (en V)") +
  ylab("[Limagne] (en g/mL)")+
  annotate("text", x=3, y=0.0091, label="y = 0.0149441 * e(-1.2379691 * x)")+
  theme_bw()+
  theme(plot.title = element_text(hjust = 0.5))

install.packages("minpack.lm")
install.packages("ggplot2")

 

Rplot.pngFigure obtenue sous R

On obtient une modélisation assez satisfaisante avec cette méthode : c'est probablement ce modèle que nous allons retenir pour la suite.

3. Poster et présentation orale

Nous avons commencé à réfléchir à la structure de notre poster, sous les conseils de Fabrice Minoletti

Ebauche de structure du poster

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Objectifs suivants : 

  • Finaliser d'adapter la modélisation et le code Arduino

  • Préparer le matériel pour une possible démonstration lors de la présentation orale

  • Préparer notre poster de présentation

26/04/2024 :

Notre objectif du jour était de finaliser notre modélisation afin de pouvoir mettre en place notre code Arduino final.

1. Modélisation de la courbe et détermination de l'équation

Après avoir réétudié notre courbe v = f(Q), nous avons supposé qu'il est plus judicieux d'associer notre exponentielle modèle avec une droite. En effet, on peut remarquer que la première partie de la courbe suit bien une exponentielle mais que la seconde partie s'apparente plus à une droite. Pour cela, nous avons conservé notre équation de la forme y = ax + exp(bx) mais nous y avons ajouté une seconde partie avec l'équation d'une droite. Ainsi, on obtient une équation de la forme :

y = ax + exp(bx) + cx + d avec y la charge sédimentaire en mg/mL et x le voltage en volts.

La courbe ainsi obtenue sous R n'étant pas convaincante, nous avons rentré nos valeurs de charge sédimentaire, de voltage ainsi que notre équation dans Matlab. On obtient alors le graphique suivant dans lequel on voit que la courbe modèle correspond très bien aux valeurs expérimentales :

image.png

Le logiciel nous a également déterminé les valeurs des différents paramètres de notre courbe avec leurs écarts-types. Ainsi, on obtient :

      Valeur     Lower        Upper  
a    0.0176      0.0152      0.0200
b    -3.1739    -3.7525    -2.5952
c    -0.0009     -0.0011    -0.0008
d    0.0041      0.0035      0.0047

Le coefficient de régression R2 étant de 0.9986, c'est-à-dire très proche de 1, on en déduit que notre modèle est bien adapté à nos valeurs. On obtient donc l'équation suivante : 

Q = 0.018 * exp(-3.174 * voltage) - 0.0009 * voltage + 0.004

2. Adaptation du code Arduino

Notre objectif est de créer un code Arduino permettant de déterminer la charge sédimentaire d'une suspension en fonction du voltage mesuré par le capteur. Pour cela, nous avons modifié le code préexistant afin d'y ajouter le calcul de la charge (=turbidité).

Tout d'abord nous avons défini les limites de notre modèle au-delà desquelles notre modèle n'est plus valide car le capteur est saturé. 

const float MIN_VOLTAGE = 0.25; // Tension minimale pour le calcul de turbidité
const float MAX_VOLTAGE = 4.45; // Tension maximale pour le calcul de turbidité

Nous avons ensuite inséré l'équation de la turbidité que nous avons obtenue précédemment : 

 // Utiliser l'équation de courbe modèle pour calculer la turbidité
    float turbidity = 0.018 * exp(-3.174 * voltage) - 0.0009 * voltage + 0.004;

On indique ensuite au programme de vérifier que la valeur de tension est comprise dans notre intervalle. Si oui, il nous affiche le temps écoulé depuis le début des mesures, le voltage mesuré et la turbidité calculée. Sinon, le programme affiche un message "turbidité hors calibration" signifiant à l'utilisateur que le capteur n'est pas calibré pour mesurer une turbidité à ce voltage. Autrement, le voltage mesuré est trop faible ou trop élevé par rapport à la sensibilité du capteur.

    // Vérifier si la tension est dans la plage spécifiée
    if (voltage >= MIN_VOLTAGE && voltage <= MAX_VOLTAGE) {
    // Afficher la durée écoulée et la valeur de tension mesurée
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.print(voltage, 3); // Afficher la valeur du voltage avec 3 décimales
    Serial.print(" ");
    Serial.println(turbidity, 5); //Aficher la valeur de la turbidité avec 5 décimales. La fonction serial.println permet d'aller à la ligne
  }  else {
   // La tension est hors de la plage de calibration
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.print(voltage, 3); // Afficher la valeur du voltage avec 3 décimales
    Serial.print(" ");
    Serial.println("turbidité hors calibration"); // Afficher la valeur de la turbidité avec 5 décimales
  }

3. Détermination de l'écart-type

Nous souhaitons également déterminer un écart-type qui s'affichera sur le code pour chaque valeur de turbidité. Pour cela, nous sommes partis sur une première méthode : calculer l'écart-type σ en fonction des dérivées partielles en a, b, c et d, ce qui correspond à l'incertitude sur notre modèle et y ajouter l'incertitude sur nos propres valeurs : 

σ= (σa + ab * σb) * ebx + xσc + σd + (ab ebx + c) * σx

Pour cela nous avons utilisé les valeurs obtenues sur Matlab pour calculer l'écart-type moyen sur a, b, c et d respectivement. On obtient : 

σ(a) 2,40E-03
σ(b) 5,79E-01
σ(c) 1,50E-04
σ(d) 6,00E-04

Pour σx, nous avons utilisé la valeur de l'écart-type moyen calculé le 19/03 soit 0, 04438 V. Cependant, après avoir installé cet écart-type dans Arduino afin qu'il soit calculé en chaque point, nous avons remarqué que les valeurs étaient beaucoup trop élevées pour que l'écart-type soit significatif. 

Nous avons donc choisi d'utiliser une autre méthode qui ne calcule pas l'écart-type en chaque point mais qui permet d'obtenir une valeur moyenne qui sera correcte à chaque fois. Nous avons ainsi utilisé la formule de la SCER (Somme des Carrés des Écarts résiduelle) qui permet de déterminer la dispersion des résidus. 

SCER = Σ(yobservé - ythéorique)

Les ythéorique ont été obtenus grâce à l'équation de notre courbe tandis que les yobservé correspondent aux charges sédimentaires que nous avions mis en place lors de nos mesures. 

On trouve : SCER = 3.17 * 10-7

Cela nous permet de calculer l'écart-type des résidus d'après la formule : σ2 = SCER/(N-n) où N correspond au nombre d'échantillons (ici 11 mesures) et n le nombre de paramètres (ici 4 : a, b, c et d). 

On a donc σ = √(3.17 10-7 / (11-4)) = 2.13 * 10-4 g/mL

4. Insertion de l'écart-type dans Arduino

Tout d'abord, nous avons rajouté une colonne correspondant à l'écart-type dans l'affichage de nos résultats : 

 Serial.println("T V Q σ"); // Titres des colonnes séparées avec un espace

Nous avons ensuite indiquer que nous voulons afficher la valeur de σ : 

 // Vérifier si la tension est dans la plage spécifiée
    if (voltage >= MIN_VOLTAGE && voltage <= MAX_VOLTAGE) {
    // Afficher la durée écoulée et la valeur de tension mesurée
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.print(voltage, 3); // Afficher la valeur du voltage avec 3 décimales
    Serial.print(" ");
    Serial.print(turbidity, 5); //Aficher la valeur de la turbidité avec 5 décimales. La fonction serial.println permet d'aller à la ligne
    Serial.print(" ");
    Serial.println(2.13E-04, 6); //Afficher l'écart-type avec 6 décimales

On obtient alors le code suivant : 

Code Arduino Final pour calculer la turbidité en fonction du voltage mesuré
#include <Wire.h>

const float VOLTAGE_REFERENCE = 5.0; // Tension de référence de votre Arduino en volts
const int SENSOR_PIN = A0; // Broche analogique à laquelle est connecté le capteur
const float MIN_VOLTAGE = 0.25; // Tension minimale pour le calcul de turbidité
const float MAX_VOLTAGE = 4.45; // Tension maximale pour le calcul de turbidité

// Déclaration des variables globales
unsigned long startTime = 0; // Temps de démarrage du programme
unsigned long previousMillis = 0; // Variable pour stocker le temps du dernier déclenchement de mesure
int interval = 1000; // Intervalle initial de mesure (1000 millisecondes)

void setup() {
  Serial.begin(9600); // Baud rate: 9600
  startTime = millis(); // Enregistrer le temps de démarrage
  Serial.println("T V Q σ"); // Titres des colonnes séparées avec un espace
}

void loop() {
  unsigned long currentMillis = millis(); // Obtient le temps écoulé depuis le démarrage de la carte Arduino
  // Calcul du temps écoulé depuis le démarrage du programme
  unsigned long elapsedTime = currentMillis - startTime;
  // Si le temps écoulé est supérieur à l'intervalle, il est temps de prendre une mesure
  if (currentMillis - previousMillis >= interval) {
    // Enregistrer le temps actuel comme dernier temps de mesure
    previousMillis = currentMillis;

    int sensorValue = analogRead(A0); // Lire la valeur du capteur de turbidité sur la broche analogique A0
    float voltage = sensorValue * (5.0 / 1024.0); // Convertir la valeur lue en tension
    
    // Utiliser l'équation de courbe modèle pour calculer la turbidité
    float turbidity = 0.018 * exp(-3.174 * voltage) - 0.0009 * voltage + 0.004;

    // Vérifier si la tension est dans la plage spécifiée
    if (voltage >= MIN_VOLTAGE && voltage <= MAX_VOLTAGE) {
    // Afficher la durée écoulée et la valeur de tension mesurée
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.print(voltage, 3); // Afficher la valeur du voltage avec 3 décimales
    Serial.print(" ");
    Serial.print(turbidity, 5); //Aficher la valeur de la turbidité avec 5 décimales. La fonction serial.println permet d'aller à la ligne
    Serial.print(" ");
    Serial.println(2.13E-04, 6); //Afficher l'écart-type avec 6 décimales
  }  else {
   // La tension est hors de la plage de calibration
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.print(voltage, 3); // Afficher la valeur du voltage avec 3 décimales
    Serial.print(" ");
    Serial.println("turbidité hors calibration"); // Afficher la valeur de la turbidité avec 5 décimales
  }
  }
}

 

Nous avons réussi à atteindre notre objectif ! En utilisant le capteur et notre programme, l'expérimentateur pourra connaître la charge sédimentaire d'une suspension de sédiments de Limagne. Ce projet pourra être réutilisé pour des types de sédiments similaires ou être adapté sur d'autres sédiments.

Objectifs suivants : 

  • Préparer le matériel pour une possible démonstration lors de la présentation orale
  • Préparer notre poster de présentation

III. Projet et résultats finaux

1) Présentation du capteur

Nous avions à disposition un capteur de turbidité DFRobot - M021.00084.

Caractéristiques techniques
  • Voltage de fonctionnement : 5V 

  • Intensité du courant électrique en fonctionnement : 40mA (MAX)

  • Temps de réponse : <500ms

  • Méthodes de sortie :

    • Sortie analogique: 0-4.5V

    • Sortie digitale : Signal faible/fort (ajustable en adaptant le potentiomètre)

  • Température de fonctionnement : 5℃~90℃

  • Température de stockage : -10℃~90℃

  • Poids : 30g

  • Dimensions : 38mm*28mm*10mm

Fonctionnement du capteur


IMG_0833.jpeg

Représentation schématique du fonctionnement de la "tête" du capteur


Une première broche contient un émetteur de lumière, l’autre un récepteur. La tension du système varie en fonction de la quantité de lumière transmise. Plus la turbidité du milieu extérieur (=entre les deux broches) est élevée, plus la tension électrique en sortie du capteur est faible. 

La tension électrique en volts est donc reliée négativement à la turbidité. 

Notons, qu’il est plus habituel de voir la turbidité quantifiée en NTU (Nephelometric Turbidity Unit). Nous n’avons cependant pas testé la correspondance entre le voltage mesuré par notre capteur et les NTU.

De ce fait, toutes nos mesures et nos résultats sont pour l’instant à considérer uniquement avec ce capteur (jusqu’à ce que la relation volts-NTU soit caractérisée). Néanmoins, cela n’est pas censé avoir d’impact sur la relation que l’on a réussi à caractériser entre la charge de sédiment en suspension et la turbidité de la suspension.

2) Déroulé du projet et résultats

Nous avons relié le capteur à une carte Arduino UNO de la manière suivante : 

Nous avons créé un premier programme sur Arduino qui nous a permis d’afficher la turbidité mesurée dans un tube rempli d’eau.

turbidité1
void setup() {
  Serial.begin(9600); //Baud rate: 9600
}
void loop() {
  int sensorValue = analogRead(A0);// read the input on analog pin 0:
  float voltage = sensorValue * (5.0 / 1024.0); // Convert the analog reading (which goes from 0 - 1023) to a voltage (0 - 5V):
  Serial.println(voltage); // print out the value you read:
  delay(500);
}

Nos premiers tests du capteur nous ont permis de mesurer la turbidité de différents milieux. Nous avons alors remarqué que la turbidité de l’eau de Paris variait d’une semaine à l’autre. Nous avons donc décidé de réaliser toutes nos mesures dans de l’eau déminéralisée, dont la turbidité nous est apparue comme constante : 4.51 +/- 0.1V. Nous avons également déterminé le volume exact à mettre dans les tubes afin que les broches du capteur soient complètement immergées mais sans que l’eau déborde lorsqu’on insère le capteur sur le tube, car le changement de volume influencerait la charge de notre suspension. 

En effectuant des mesures de turbidité dans des conditions constantes, il nous est apparu que les valeurs mesurées par le capteur varient de +/- 0.02 V. Cette variabilité devra être prise en compte pour n’importe quelle mesure effectuée avec ce capteur.

Il était ensuite temps d’effectuer les premières mesures de turbidité en ajoutant du sédiment dans le tube. Nous avons commencé par insérer une quantité aléatoire de sédiment dans de l’eau déminéralisée. Nous avons suivi l’évolution de la turbidité dans ce tube au cours du temps et après agitation. De manière logique, la turbidité en haut du tube (où est inséré le capteur) diminue au cours du temps car les particules se déposent au fond. Nous savons donc que notre capteur fonctionne correctement.

Cf entrée du 01/03/2024 dans le journal de bord pour plus d'informations

Il a alors fallu déterminer la plage de sensibilité du capteur, c’est-à-dire les limites au-delà desquelles le capteur n’est plus suffisamment sensible pour mesurer correctement la turbidité associée à la charge sédimentaire. Pour cela, nous avons réalisé une solution mère très concentrée à Qmère = 0.1 g/L, puis nous avons effectué une série de dilutions afin d’obtenir une première courbe du voltage en fonction de la charge. Nous avons alors pu déterminer la limite supérieure (Qhigh) au-delà de laquelle la charge de la suspension est trop élevée pour que la turbidité soit mesurée correctement par le capteur, tout comme la limite inférieure Qlow. Les mesures doivent donc être réalisées pour des charges sédimentaires comprises entre 1 mg/mL et 12 mg/mL.

Cf entrées des 8 et 15/03/2024 dans le journal de bord pour plus d'informations

Nous avons ensuite dilué notre solution mère pour faciliter le pipetage. On a ainsi pu déterminer la turbidité des suspensions à différentes charges sédimentaires. Cela nous a permis de commencer à visualiser la relation entre la charge et la turbidité. 

Nous avons alors réalisé une nouvelle solution mère, en suivant un protocole précis, puis réalisé des dilutions à intervalles réguliers. Nous avons ainsi obtenu une courbe Q = f(v) ayant une allure exponentielle inverse.

Courbe TurboCocco V.3.jpg

Cf entrée du 22/03/2024 dans le journal de bord pour plus d'informations

Nous avons également décidé de vérifier le sérieux de cette courbe en réalisant des réplicats pour 3 charges données. Nous avons obtenu un écart-type moyen de 0.044 V, ce qui est très faible par rapport aux valeurs de voltage. On peut donc supposer que la courbe obtenue est fiable.

Cf entrée du 19/03/2024 dans le journal de bord pour plus d'informations

Puis, nous avons également associé notre courbe à un modèle de régression. Suite à différents tests, nous sommes parvenu à la conclusion que le modèle le plus proche de notre courbe est une exponentielle associée à une droite, de la forme

y = ax + exp(bx) + cx + d avec y la charge sédimentaire en mg/mL et x le voltage en volts.

On obtient un coefficient de régression de 0.9986 donc très proche de 1. Le modèle est donc bien adapté à nos valeurs.

Courbe finale TurboCocco v.3.jpg

De plus, ce modèle d’exponentielle + courbe nous semble très satisfaisant car il nous permet d’obtenir une relation linéaire entre la charge et la turbidité dans l’ordre de grandeur qui sera utilisé par Fabrice Minoletti. 

Nous y avons également associé une valeur d’écart-type déterminée grâce à Matlab et l’équation SCER = Σ(yobservé - ythéorique)2.

On obtient  σ = 2.13 * 10-4 g/mL. 

Enfin, nous avons adapté notre programme Arduino (cf 19/03)  afin d’en créer un permettant de déterminer automatiquement la charge sédimentaire d'une suspension en fonction du voltage mesuré par le capteur et en y associant l’écart-type. Cela permettra à n’importe quel expérimentateur de suivre la charge sédimentaire de la suspension au niveau de capteur en temps direct. Il saura ainsi quand rajouter du sédiment, de l’eau ou mettre le moteur en marche.

Cf entrée du 26/04/2024 dans le journal de bord pour plus d'informations

Code Arduino Final pour calculer la turbidité en fonction du voltage mesuré
#include <Wire.h>

const float VOLTAGE_REFERENCE = 5.0; // Tension de référence de votre Arduino en volts
const int SENSOR_PIN = A0; // Broche analogique à laquelle est connecté le capteur
const float MIN_VOLTAGE = 0.25; // Tension minimale pour le calcul de turbidité
const float MAX_VOLTAGE = 4.45; // Tension maximale pour le calcul de turbidité

// Déclaration des variables globales
unsigned long startTime = 0; // Temps de démarrage du programme
unsigned long previousMillis = 0; // Variable pour stocker le temps du dernier déclenchement de mesure
int interval = 1000; // Intervalle initial de mesure (1000 millisecondes)

void setup() {
  Serial.begin(9600); // Baud rate: 9600
  startTime = millis(); // Enregistrer le temps de démarrage
  Serial.println("T V Q σ"); // Titres des colonnes séparées avec un espace
}

void loop() {
  unsigned long currentMillis = millis(); // Obtient le temps écoulé depuis le démarrage de la carte Arduino
  // Calcul du temps écoulé depuis le démarrage du programme
  unsigned long elapsedTime = currentMillis - startTime;
  // Si le temps écoulé est supérieur à l'intervalle, il est temps de prendre une mesure
  if (currentMillis - previousMillis >= interval) {
    // Enregistrer le temps actuel comme dernier temps de mesure
    previousMillis = currentMillis;

    int sensorValue = analogRead(A0); // Lire la valeur du capteur de turbidité sur la broche analogique A0
    float voltage = sensorValue * (5.0 / 1024.0); // Convertir la valeur lue en tension
    
    // Utiliser l'équation de courbe modèle pour calculer la turbidité
    float turbidity = 0.018 * exp(-3.174 * voltage) - 0.0009 * voltage + 0.004;

    // Vérifier si la tension est dans la plage spécifiée
    if (voltage >= MIN_VOLTAGE && voltage <= MAX_VOLTAGE) {
    // Afficher la durée écoulée et la valeur de tension mesurée
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.print(voltage, 3); // Afficher la valeur du voltage avec 3 décimales
    Serial.print(" ");
    Serial.print(turbidity, 5); //Aficher la valeur de la turbidité avec 5 décimales. La fonction serial.println permet d'aller à la ligne
    Serial.print(" ");
    Serial.println(2.13E-04, 6); //Afficher l'écart-type avec 6 décimales
  }  else {
   // La tension est hors de la plage de calibration
    Serial.print(elapsedTime / 1000); // Convertir les millisecondes en secondes
    Serial.print(" ");
    Serial.print(voltage, 3); // Afficher la valeur du voltage avec 3 décimales
    Serial.print(" ");
    Serial.println("turbidité hors calibration"); // Afficher la valeur de la turbidité avec 5 décimales
  }
  }
}

 

3) Composition du sédiment étudié

Pour toutes nos mesures, et en particulier pour la réalisation des solutions mère ayant permis d'aboutir à la courbe et à l'équation modèle finale, nous avons utilisé un seul sédiment de nature calcaire, que Fabrice Minoletti nous a gentiment fourni.

L'échantillon est nommé "Ste Marguerite" et a été récolté dans le bassin de la Limagnes aux coordonnées 45°40N 3°13,4E.

Nous avons observé plus en détail sa composition en réalisant un frottis que nos avons par la suite observé au microscope optique à très fort grossissement dans le laboratoire de Fabrice Minoletti.

C'est un sédiment calcaire, riche en coccolithes allant de 3,5 à 4μm. Il contient également des coccosphères de 6-7μm et des oxydes de fer de taille variable.

IMG_0836.png

Photo du frottis effectué à partir de notre 2ème solution mère, observé au microscope optique en lumière polarisée circulaire, au grossissement x1575.

4) Incertitudes

Nos incertitudes peuvent être liées à l’expérimentation en elle-même, comme l’homogénéité de notre solution-mère lors du pipetage ou les incertitudes sur le matériel comme les pipettes. Il y a également des incertitudes liées au capteur, à l’expérimentateur et à la lecture de la mesure. 

Liste des incertitudes
  • Notre solution-mère n’est pas parfaitement homogène : des grosses particules sédimentaires sont présentes dans le fond du bécher et en suspension. Ainsi, lors du pipetage, ces grosses particules ont une faible probabilité d’être pipettées, donc la solution dans le tube est toujours légèrement moins concentrée qu’en théorie. De plus, les grosses particules peuvent bloquer le cône de la pipette et donc modifier le volume prélevé (cette incertitude peut être enlevée en faisant suffisamment attention ?)
  • Incertitudes liées à la pipette elle-même
  • A chaque fois, nous avons rempli le tube jusqu’au trait de jauge. Le volume n’était donc pas parfaitement exact mais toujours suffisant pour que les broches du capteur soient totalement immergées, afin que les mesures se fassent dans des conditions optimales. La seule conséquence est donc liée à une faible variation de la charge sédimentaire dans notre tube.
  • L’obscurité a été faite grâce à un cache en aluminium qui ne peut pas garantir une obscurité idéale. Pour avoir des conditions parfaites, il aurait fallu se mettre dans une pièce complètement noire ou créer un cache noir sur mesure.
  • Un seul capteur a été utilisé. Nous n’avons donc pas testé la reproductibilité de notre protocole avec un autre capteur similaire
  • Dans des conditions constantes, il y a une variation de 0,02 V environ, qui est due au capteur.
  • incertitudes liées à l’expérimentateur
  • Lecture de la mesure : les mesures se font toutes les 500 ms. Or on lit la mesure avec à plus ou moins une seconde d’écart près après le dépôt du tube dans le portoir. Cependant, cela ne change pas réellement la valeur de turbidité notée car il n’y a pas de variation significative dans les premières secondes.
5) Pistes non-abouties
  • Pour rendre notre système expérimental plus aboutit, nous avions voulu intégrer un écran LCD, permettant de lire en temps réel les mesures de turbidité. Nous avons atteint cet objectif la semaine du 01/03/2024 après plusieurs semaines de mise au point. Malheureusement, ce dispositif n'a pas été gardé, car le raccordement de l'écran au système initial induisait des perturbations de tension électrique, rendant les mesures trop imprécises et aléatoires. 

Cf entrées des semaines du 02, 09, 16/02/2024 et 01/03/2024 pour voir les étapes de mise au point du système avec l'écran LCD

  • Lorsque nous avons voulu adapter un modèle de régression à notre courbe expérimentale finale, une première approche a été d'essayer sur le logiciel Excel le type de régression modélisant le mieux nos données. Il est apparu qu'un polynôme de degrés 4 était très adapté à notre courbe expérimentale. Cependant, on s'est aperçu qu'il était quasiment impossible de résoudre une telle équation, même avec de puissants logiciels. De plus, un tel modèle n'a aucune vraie signification physique, à la différence d'un modèle exponentielle avec la décroissance radioactive par exemple. On s'est alors tourné vers les logiciels R et MATLAB, nous laissant bien plus de contrôle que Excel, ce qui nous a permis au final de trouver très adéquat mêlant exponentiel et linéaire.

Cf entrées des semaines du 19/03/2024, 5 et 26/04/2024 pour plus d'informations

  • Une fois la régression trouvée, nous avions voulu évaluer et quantifier les incertitudes de celle-ci via le calcul des écarts-types dus au modèle, pour pouvoir l'intégré directement aux sorties du système de mesure expérimental sous Arduino. Pour cela, nous avons d'abord pensé avec l'aide de Loïc Labrousse à utiliser les écarts-types des facteurs respectifs de l'équation y = ax + exp(bx) + cx + d, donnés par MATLAB. Cette méthode nous demandait de passer par l'ajout des écarts-types en passant par les dérivées partielles respectives en chaque terme. Malheureusement, nous n'obtenions pas un résultat satisfaisant via cette méthode, on a donc préféré passer par la somme des carrés des écarts résiduels (SCER) comme vu en cours de statistiques de L3. 

Cf entrée de la semaine du 26/04/2024 pour plus de détails

IV. Logiciels et machines utilisés

Système de mesure de la turbidité :

  • Logiciel Arduino

  • Capteur de turbidité : DFRobot - M021.00084

  • Carte Arduino UNO

  • 3 fils électriques mâle-mâle

  • Câble USB-A vers USB-B

Système d’expérimentation : 

  • Sédiment qu’on veut étudier

  • Mortier en agate 

  • Balance de précision

  • Eau déminéralisée

  • Pipettes de 10 mL, 1 mL et 100 µL 

  • Béchers et éprouvettes graduées 

  • Tubes du diamètre exact du capteur (tubes en plastique de 50 mL par exemple)

  • Cuve à ultrasons

  • Papier aluminium

  • Agitateur magnétique et barreau aimanté 

Analyse des résultats et statistiques : 

  • Excel

  • Arduino

  • R

  • MatLab

Frottis : 

  • Lame et lamelle

  • Colle optique

  • Banc (?) chauffant 

  • Lampe UV

  • Microscope polarisant de haute qualité 

V. Perspectives

Notre projet est une étape intermédiaire, avant l’application au dispositif de filtration de Fabrice Minoletti. En effet, il était nécessaire de caractériser la relation turbidité-charge sédimentaire en suspension pour comprendre les limites et la fiabilité du système, ou en somme, ce qu’il était possible de faire. 

Par la suite, il faudrait adapter notre système de mesure au dispositif expérimental de filtration. Dans ce sens, il sera nécessaire de bien choisir l’emplacement du capteur dans la colonne de filtration pour que les mesures de turbidité aient un sens. Une des difficultés sera d’allier l'hélice/moteur de remise en suspension des particules avec notre capteur. De plus, nous avons principalement étudié comment la turbidité évoluait en fonction de différentes charges, avec des mesures effectuées dans une solution homogène. Sur ce point, le dispositif de la colonne de filtration diffère, car il y a peu de chances pour que la suspension soit homogène (reste à tester). Par conséquent notre équation modèle ne serait pas adaptée à des mesures dans des conditions non homogènes. Cependant, il est possible qu’on puisse considérer la suspension comme homogène lorsque l’hélice de remise en suspension est en route, en particulier vu que les charges ajoutées dans le dispositif sont petites (à tester).

D’un autre côté, notre équation-modèle est uniquement adaptée à un type de suspension : avec le sédiment de Limagnes. Il faudrait donc envisager d'établir une équation de régression pour chaque sédiment à filtrer. 

Enfin, il faudrait adapter le système/code et déterminer comment savoir quand remettre en suspension les particules en fonction de la turbidité mesurée (possibles automatisation du programme entre autres).

VI. Remerciements

Nous tenons à remercier vivement Fabrice Minoletti pour son aide et sa disponibilité tout au long de ce projet. Merci également à Loïc Labrousse de nous avoir accompagné dans la mise en place et l’analyse de nos résultats, ainsi qu’à Pierre Théry, sans qui nous n’aurions pas pu mener à bien toute la partie technique de TurboCocco.


Bibliographie : 

  1. Projet TurboCocco 2021-2022 : https://wiki.fablab.sorbonne-universite.fr/wiki/doku.php?id=wiki:projet:turbococo_arthur_manon_elise#dokuwiki__top
  2. Projet TurboCocco 2022-2023 : https://wiki.fablab.sorbonne-universite.fr/BookStack/books/projets-due-2022-2023/page/turbococco-v2 
  3. Comment mesurer la turbidité en labo ? :  https://kalstein.eu/comment-mesure-t-on-la-turbidite-en-laboratoire/ 

  4. Capteur de turbidité : https://wiki.dfrobot.com/Turbidity_sensor_SKU__SEN0189

  5. Lien avec référence du capteur + vidéo explicative du fonctionnement :  https://www.dfrobot.com/product-1394.html
  6. Ecran LCD avec Arduino : https://docs.arduino.cc/learn/electronics/lcd-displays/?_gl=1*1w37mui*_ga*NDQ0ODIxMjg0LjE3MDY4Nzc5NDM.*_ga_NEXN8H46L5*MTcwNjk1Nzk3Mi4zLjEuMTcwNjk1Nzk5OC4wLjAuMA..*_fplc*Zk51eHJHaXZxM2tLSzQlMkYzczMzS1B6Wm5uZnZpSFh6Nk4xUzdsZUI3STZIUmdmOWF2JTJCb25IMSUyQkZiY0x0aGdpUUpXUmk5T0dwcTZ3a2dSOUxDWmJqR3pMcms4UXFFQ1F5VjhvUmxYUjkyTkRydXdLblZtOVVnTXFkTXpYTnpnJTNEJTNE
  7. Cours Arduino : https://arduino.developpez.com/tutoriels/cours-complet-arduino/
  8. Programmation : https://arduino.developpez.com/tutoriels/cours-complet-arduino/?page=programmer-arduino
  9. Liste de tous les éléments de syntaxe Arduino : https://www.arduino.cc/reference/fr/
  10. Bibliothèque Arduino : https://www.arduino.cc/reference/en/libraries/ 
  11. Statistiques et Modélisation de L3 : LU3SV614 Cours Correlation/Regression - Lorette NOIRET et Dominique LAMY